Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
1
LOCOMOTIVE A ADHÉRENCE TOTALE
c'est-à-dire de manière que ces coudes soient opposés sur chaque essieu à la bissectrice de l'angle formé par les ma-
nivelles qu'il porte à ses extrémités, on réalise déjà un équilibre partiel. Cela est vrai pour certaines forces perturbatrices et ne l'est pas pour d'autres, notamment pour les couples qui tendent à produire les mouvements de lacet
et de roulis, ce qui tient à ce que le coude de chaque essieu est situé en son milieu et que les manivelles sont placées à chacune de ses extrémités, de sorte que l'opposition des masses tournantes, dont parle M. Rarchaert, n'existe, en quelque sorte, qu'en projection sur le plan vertical méridien. M. Rarchaert n'a pas cherché à équilibrer les réactions d'inertie qui affectent directement le faux essieu, au moyen de contre-poids placés sur cet essieu lui-même, ce qui aurait constitué la solution la plus directe et aussi, comme on va le voir, la plus complète du problème. A-t-il cherché à réaliser cet équilibre, du moins pour les composantes verticales des réactions d'inertie qui nous occupent, en calculant en conséquence les contre-poids qu'il a placés sur les roues ? Je ne saurais le dire aujourd'hui, mais sa note semble l'indiquer il paraît croire qu'avec cette deuxième solution on peut arriver à un équilibre incomplet, sans doute, mais comparable à celui qu'on obtient dans les machines ordinaires. C'est une erreur dont je suis peut-être la cause; car je l'ai commise moi-même dans ma première rédaction, qui a été communiquée à M. Rarchaert. Trouvant que nies deux mémoires primitifs atteignaient une étendue déjà con-
sidérable et désirant les abréger le plus possible, j'avais trop raisonné par analogie, trop sacrifié à la brièveté, et j'étais arrivé ainsi à commettre des inexactitudes. C'est ce qui m'a conduit à refondre entièrement le présent chapitre de mon travail et à traiter complétemen t la question (le la sta-
bilité de la machine. J'espère que tout ce qui va suivre est rigoureusement exact.
ET A ESSIEUX CONVERGENTS DE M. RARCHAERT.
3I 3
Je vais d'abord examiner la première solution du problème, c'est-à-dire examiner comment et dans quelle mesure on peut équilibrer les réactions d'inertie qui affectent directement le faux essieu, au moyen de contre-poids placés sur cet essieu lui-même. J'examinerai ensuite la deuxième solution, qui consisterait à remplacer ces contre-poids par d'autres fixés sur les roues, et je montrerai en quoi cette deuxième solution est inférieure à la première. La première solution peut être en pratique très-simplement obtenue et, comme elle est la meilleure, il convient de la faire connaître, bien que dans la construction de sa machine M. Rarchaert ne l'ait pas réalisée. Pour l'obtenir, il suffirait de fixer sur le faux essieu, dans le plan vertical de chacune des manivelles qu'il porte à ses extrémités, des contre-poids convenablement calculés et placés ; ces contre-poids auraient la forme de secteurs comme ceux
qui ont été placés dans le même but sur le faux essieu des machines à quatre roues du chemin de fer de Vitré à Fougères, et leur adoption n'entraînerait aucune modification dans la disposition générale de la machine Rarchaert.
Nous représentons suries fig.
26
et 2 7 , Pl. V, qui sont des
projections sur le plan vertical méridien, la position du faux essieu E, de son coude EC et de ses deux manivelles extrêmes EM, et EM2; sur ces figures nous indiquons les positions que doivent occuper, à chacune des extrémités de l'essieu, les contre-poids destinés à réaliser, dans la mesure du possible, l'équilibre des réactions d'inertie qui lui sont directement appliquées.
Soit m la masse fictive du coude du faux essieu appliquée, suivant nos précédentes conventions, à la distance r OU o',25 de cet essieu. Il est bien évident que l'on équilibrerait complètement les réactions d'inertie de cette masse, on plaçant aux deux extrémités du faux essieu, et en oppo-
sition directe avec ce coude, des contre-poids dont les