Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 208]

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ET A ESSIEUX CONVERGENTS DE M. RARCHAERT.

LOCOMOTIVE A ADHÉRENCE TOTALE

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tement le parallélisme des coudes des essieux de ces trucks,

une altération sensible du parallélisme des coudes des

Ce qu'on pourrait craindre, c'est que cette rectification s'opérât sur place, c'est-à-dire avant que la machine ait

essieux, puisque les efforts transmis à ces essieux n'auront pas cessé d'être égaux.

commencé à se déplacer, et qu'ensuite le patinage terminé,

En toute rigueur cette altération du parallélisme, par suite de rotations inégales et même inverses des essieux

le train ne fût trop brusquement entraîné et les attelages trop brusquement tendus , ce qui pourrait causer leur rupture. Je ne pense pas qu'une pareille crainte soit bien fondée, car la vapeur agissant alors à pleine pression, ce ne sera pas sur place, mais en même temps .que la machine avancera déjà, que la rectification du parallélisme des manivelles s'opérera, et si, à la suite de cette rectification, il

se produit ce qu'on appelle un coup de traction, les attelages, à mon avis, devront être déjà assez tendus pour qu'il n'y ait guère à redouter des ruptures. Toutefois la chose, je le reconnais, est délicate, et je ne saurais avoir une confiance entière à ce sujet ; mais je suis conduit alors à examiner si le parallélisme des coudes des essieux est exposé en pratique à être sérieusement altéré, Ainsi que le dit M. Rarchaert avec raison et que je l'ai indiqué précédemment, le parallélisme des coudes est rectifié d'une façon suffisante et dans la même mesure que pour les machines ordinaires, quand ces coudes passent par leurs positions verticales ; donc, pour que la machine de M. Rar-

chaert, au moment où elle s'arrête, présentât un défaut de

parallélisme nuisible des coudes, il faudrait : i° que les coudes fussent très-voisins de leurs positions horizontales

au moment de l'arrêt; 2° que ce défaut de parallélisme se fût produit dans un simple quart de tour de roue. Par quelle cause cela arriverait-il ? Par l'action inégale des causes d'arrêt qui agissent sur les deux trucks, cornue, par exemple, lorsque le frein n'agit que sur l'un d'eux; mais si, comme j'en ai déjà indiqué l'utilité, sinon la nécessité, on remplace le frein à sabots par le frein à contre-va-

peur, il me semble qu'il ne restera plus de cause

bien

sérieuse pouvant amener dans un quart de tour dès roues

coudés des trucks, est géométriquement possible, et dans des circonstances exceptionnelles qu'on doit regarder alors comme de véritables accidents, il peut arriver que dans le voisinage de leurs pdsitions horizontales les deux coudes des essieux des trucks se placent l'un par rapport à l'autre, comme l'indique la fig. 55, Pl. V.

« Eh bien! dit M. Rarchaert dans la note qui accompagne ce mémoire, en restreignant mes scrupules à cette

« seule possibilité, je trouve que cette possibilité est de « trop; elle m'a paru d'ailleurs une raison suffisante pour porter mes préférences sur l'accouplement triangulaire, avec lequel le parallélisme est assuré d'une manière « satisfaisante.

),

Expliquons-nous sur ce point

Géométriquement parlant, avec la bielle triangulaire comme avec la bielle droite, ce parallélisme peut être altéré, et les deux coudes des essieux des trucks peuvent

prendre la position critique représentée par la fig. 55, attendu qu'ainsi que nous l'avons précédemment montré, on est forcé de conserver dans l'articulation du sommet de la bielle avec le coude du faux essieu un jeu assez important et d'autant plus grand que la forme triangulaire de la bielle est plus accentuée, pour asstirer le franchissement des irrégularités de la voie. Examinons la question de plus près et cherchons si cette forme triangulaire, sans s'oppo-

ser à ce que la bielle prenne la position critique de la fig. 55, peut au moins l'atténuer et contribuer même à la faire disparaître, c'est-à-dire favoriser le rétablissement du parallélisme des coudes des essieux des trucks ; on va voir qu'il en est bien ainsi avec les dimensions adoptées