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REVUE DE GÉOLOGIE. 46o mais, à cause de la facilité avec laquelle le phosphate de chaux se dissout dans les eaux contenant de l'acide carbonique, on con-
çoit qu'il y en ait surtout dans celles qui encaissent de la phospho-
rite. D'après M. Y e rin ol ow (i), voici les résultais obtenus en analysant diverses couches du terrain crétacé, provenant des régions de la Russie dans lesquelles la phosphorite est susceptible d'être exploitée : Acide phosphorique. 0/0. 02.O
Craie siliceuse de Yendowistsche (Voronége). de Yablonetz (Koursk) de Korrennaya (Koursk)
0,38
o,n
o 07 0,20 Roche sableuse, recouvrant la couche de phosph orite (Spassk). 0,22 0 30 Grès vert de Tambow 2,20 Marne de Yablonetz
Sable meuble (Spass'4. servant de lit à la phosphorite (Tambow).
.
M. Y ermolow a constaté que les couches enveloppant des nodules de phosphorite, et notamment celles qui se trouvent au mur de la phosphorite, contiennent depuis millième jusqu'à plus de u centième d'acide phosphorique. On conçoit d'ailleurs que la couche du mur puisse en contenir davantage, particulièrement lorsqu'elle est argileuse, puisque l'argile jouit de la propriété d'absorber les phosphates. AUVERGNE. M. Tr u c ho t (2) a déterminé la proportion d'acide
phosphorique fournie par différentes roches granitiques ou volcaniques de l'Auvergne Acide ROCHESL
Gramilbtlé Trézioux, canton de Saint-Dier. de Bourgnon Gneiss du Chéry, canton de Sauxillanges. Domite du Puy-de-Dôme Trachyte du mont Dore. Scorie basaltique de Pont-des-Eaux. Pouzzolane de Gravenoire . Lave
partiellement décomposée.
phosphorique.
0,048 0 015
traces 0 109 0 217 0 512 0.614 0,717 0,748
Les granites et les gneiss de l'Auvergne sont pauvres en acide phosphorique, taudis que les roches volcaniques, et particulièrement les laves du même pays, sont relativement très-riches. Du reste, les roches volcaniques contiennent généralement plus d'acide phosphorique que les terres végétales provenant de leur (1)- Recherches sur les gisements de phosphate de chaux fossile en Rassie, Saint-Pétersbourg. 1873. (:).) Observation sur la composition des terres arables de l'Auvergne (Annales agronomiques publiées par M. D eh ér ai n).
LITHOLOGIE.
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destruction ; car, d'après des analyses de M. Tru c h ot, la proportion
d'acide phosphorique trouvée dans plusieurs de ces dernières est restée comprise entre 0,15 et 0,ti./ p. leo.
Analyse immédiate des roches par l'acide lluorhydrique.
On sait que l'acide fluorhydrique dissout très-facilement la silice à l'état de quartz, tandis qu'il attaque très-inégalement les autres minéraux et, en particulier, très-faiblement les silicates alumineux purs; c'est pourquoi cet acide a souvent été employé pour connaître la composition minéralogique des roches et pour corroder certaines de leurs parties, de manière à mettre en évidence leur structure intime. A l'aide de l'acide fluorhydrique, M. de Lasaulx (1) a constaté,
comme l'avaient fait déjà MM. Le Chartier et lla in me I s b erg, que beaucoup de staurotides sont intimement mélangées avec du
quartz; lorsqu'on les traite préalablement par cet acide, on trouve qu'elles sont ramenées à la composition de la staurotide pure du Saint-Gothard. M. Ramm el she r g a même reconnu que dans une staurotide de Bretagne, imprégnée de quartz, l'augmentation de silice s'élevait jusqu'aux deux tiers. Dans ces derniers temps; M. Fo uq ué (2) s'est également servi avec succès de l'acide fluorhydrique pour étudier les roches volcaniques et pour faire leur analyse immédiate. Réduisant ces roches en grains pulvérulents, il a reconnu qu'en employant l'acide fluorhydrique concentré, leurs éléments ordinaires se dissolvent dans l'or dre suivant : la matière amorphe, les feldspaths, le péridot, le fer oxydulé, le pyroxène et l'amphibole.
Minéraux constituant les roches. M. de Lasa u lx (3) a donné un tableau comprenant les minéraux oui forment les rocLes, dans lequel il les classe d'après leur manière d'être dans la nature et aussi d'après leur importance : Juhresbericht der Chemie, 1873, 1172. &moires des savants étrangers. XXII, o. 12, Cimente der Pet rographie, Bonn, 1875.
TomE x, 1876.