Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 16]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

14

SYSTÈME DE M. L. GUINOTTE.

MACHINES D'EXTRACTION.

III.

Théorème de Guinotte.

Nous n'avons considéré ici que les tiroirs à connexion directe. Ce n'est pas toujours le cas. Le mouvement de la barre d'excentrique ne se transmet souvent au tiroir que par l'intermédiaire de leviers, coulisses, etc., ayant pour but, soit simplement la transmission du mouvement lorsque la glace du tiroir se trouve dans une position qui ne permet pas l'emploi d'une connexion directe, soit plus souvent le changement du sens de la rotation de la machine, et tout particulièrement la, variation de la détente. Le théorème de Guinotte permet de se rendre compte de toutes les modifications que ces mécanismes font subir au mouvement du tiroir. Voici comment on peut l'énoncer Si une coulisse droite AB (fig . 4, Pl. I) est menée par des bielles infinies , son coulisseau M , dans une position quelconque, se meut comme s'il était actionné par un excentrique fictif qui aurait pour centre d'excentricité le point II, lequel occupe, sur la corde DE des excentriques réels, la sitnation Applihomologue à celle du coulisseau dans la coulisse. indiquée par M. Marcel Deprez quons, en effet, la méthode

pour l'étude des systèmes articulés, et supposons la bielle EB désarticulée en B, et le point B de la coulisse droite AB fixé. Si l'arbre 0 tourne d'un angle ci.), EOD viendra en E'OD', A en A', M en M. Le chemin décrit par le point M dans ce mouvement sera tel que MM, AA'

MB AB.

Or nous savons que les écarts d'un tiroir pour le même angle de calage sont proportionnels aux excentricités. M se sera donc mû, dans ce mouvement hypothétique, comme s'il était conduit par un excentrique OF tel que

OFBM -(31) =AB

(1)

15

Rattachons actuellement la barre EB. A restant fixe, il faudra nécessairement amener B en B' et Mi viendra en M' en décrivant un chemin MM' tel que M,M'

MA

BB

MB

Ce mouvement pourra par conséquent être produit par l'excentrique OG satisfaisant à la proportion OG

MA

OE = AB

Le déplacement réel de M, clans le mouvement de la coulisse, est MM' : c'est la résultante des deux mouvements partiels simultanés que nous venons de supposer. Or, l'un de ces mouvements est celui que produirait OF, l'autre est celui que produirait OG; le mouvement résultant sera donc celui que produirait l'excentrique OH, diagonale du parallélogramme construit sur OF et OG. Joignons DEI et IIE. Le triangle FDH est semblable au triangle FIGE, car les angles DFII et FIGE sont égaux comme ayant leurs côtés parallèles ; de plus

FDFH GH = GE

En effet, on tire de (1) en retranchant de chaque numérateur son dénominateur OF FD

BR MA

On tire également de (9) OG

MA

GE

MB'