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NOTICE GÉOLOGIQUE
SUR LA SUBDIVISION DE TLEMCEN.
voient dans la portion occidentale. Ils ont été fortement relevés par deux mouvements : l'un de la direction du Ténare, l'autre de celle du Nador. D'autre part, l'îlot est à cheval sur une ligne de dislocation des Baléares très-remarquable, et n'a aucune part à ladite dislocation. D'après cela, il ne peut être que Sahélien ou pliocène. J'ai admis la dernière attribution, parce que l'îlot se trouve aussi sur le prolongement d'une ligne des Alpes Occidentales qui ne l'a point remué. Mais cette ligne étant assez obscure, l'attribution offre quelque incertitude. Je crois très-probable que de nouvelles observations feront trouver des fossiles dans l'assise calcaire, et que la question d'âge pourra être ainsi jugée en toute certitude. La direction des Baléares dont il est question ci-dessus est celle d'une grande faille qui affecte le terrain secondaire un peu au sud-ouest de Sebdou. Elle passe par la corne du Tenouchfi, qu'elle a produite, et sur le sommet principal du djebel Tibidrin, au N.-E. de la plaine pliocène, où elle se fait aussi sentir ; elle existe donc de part et d'autre de l'îlot ; et si celui-ci était plus ancien, il aurait remué. La ligne du Nador qui relève l'îlot est très-belle aussi. C'est elle qui a ouvert les gorges de la Tafna, et déterminé la remarquable faille qu'on observe à Djorf en Naçara dans les calcaires jurassiques supérieurs.
dû être déposés avant l'époque contemporaine à laquelle se rapportent les alluvions actuelles et les plateaux de tuf dont plusieurs sont encore en voie de formation. Ce sont d'ailleurs des terrains assez anciennement déposés pour avoir subi des érosions considérables ou des mouvements plus ou moins marqués, et ce trait qui leur est commun justifie leur réunion dans ce paragraphe, puisque d'ailleurs je n'ai
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13 Terrains des hauts plateaux.
Quaternaire ancien.
Je. comprends sous le nom de quartern aire ancien le ter-
rain des hauts plateaux et de la plaine qui s'étend entre El Aricha et Sebdou ; les cailloux roulés entre l'Isser et l'oued Chouly, les quelques lambeaux d'alluvions anciennes
de la Tafna, le terrain quaternaire du littoral et quelques autres îlots; rien ne prouve qu'il n'y ait pas entre ces terrains des différences d'âge ; mais les uns et les autres ont
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point d'observations permettant de les différencier sûrement comme époque. Je vais donner successivement quelques détails sur chacun d'eux. i° Terrain quaternaire du littoral. - Ce terrain diffère de tous les autres du groupe en ce qu'il est marin, ce qui lui donne un facies ressemblant beaucoup aux assises des terrains tertiaires dont la composition minéralogique est analogue. Il n'est point rigoureusement horizontal, et
montre sur certains points une pente vers la mer. Mais le phénomène n'est pas assez prononcé pour qu'on puisse en tirer une conclusion quelconque. Comme composition minéralogique, il rappelle absolument l'assise arénacée infé-
rieure de l'Helvétien, soit avec son facies de l'ouest de Nemours, soit avec celui qu'elle a dans les environs de Tenikrent, par exemple. Seulement les sables semblent avoir une nuance plus rougeâtre. Il présente le premier facies lorsqu'il contient des débris basaltiques, comme à l'est et à l'ouest de Rachgoun et à Rachgoun même ; le deuxième dans les Traras, où, par suite de l'éloignement des basaltes d'appui, on cesse d'y voir de pareils débris. Il est couronné par une assise de calcaires travertineux, tout comme l'assise helvétienne elle-même l'est en tant de points ; et audessus du fort qui commande l'embouchure de la Tafna, on y trouve d'assez nombreux fossiles, entre autres une huître actuellement vivante. De tous les terrains quaternaires, celui-ci est le seul qui offre une stratification parfaitement nette, la stratification des autres étant nulle ou bien plus ou moins grossière.