Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 189]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

36 2

FLORE HOUILLÈRE.

ques espèces du terrain supérieur, telles que les Annularia sphenophylidides, Sphenophyllum m,ajus, Pecopteris Plucke-

neti, oreopteridia, .arborescens, pterdides, mais elles se trouvent mêlées aux plantes moyennes, parmi lesquelles les Sigillaires commencent à n'être plus dominantes; les Prepecopteris, au contraire, semblent arrivés ici à leur maximum.

Terrain houiller supérieur.

Le terrain houiller su-

périeur est caractérisé par l'abondance des Pecopteris vrais, comme les P. arborescens, cyathea, Candolleana, notyrnorpha, des Odontopteris remplaçant les Nevropteris, et par le développement des Cordaïtées et des Calamodendrées. Nous citerons, comme espèces du terrain houiller supérieur, les Annularia sphenophylldides et longifolia, Sphenophyllton Odontooblongifolium, , Macrostachya infundibutiformis', pteris Reichiana et Brardii, Dictyopteris Schiittei, Callipteridium ovatuin, Caulopteris peltigera, Sigillaria Brardii. Les Nevropteris sont devenus très-rares; les Sphenopteris, les Lepidociendron et les Sigillaria du groupe rhytidolepis ont presque entièrement disparu. On voit qu'il y a, entre la flore moyenne et la flore supérieure, des différences profondes, et nous croyons qu'il est impossible, avec un peu d'attention, de n'en pas être frappé et qu'il est facile de

les utiliser dans la pratique. Le terrain supérieur est divisé par M. Grand'Eury, comme le terrain moyen, en trois sous-étages , étage. sous. supérieur, étage supérieur proprement dit, et étage supra houiller.

L'étage sous-supérieur présente, comme l'étage supraet de moyen, un certain mélange de plantes Moyennes plantes supérieures, mais avec prédominance de celles-ci. Spheno. On y trouve quelques rares Anntaaria radia ta et splenophyllum sa,xifragyfolium, associés aux Annu/aria phylldides, déjà nombreux, et A. longifolia, Alethopteris de l'étage aguilina, espèce moyenne, mêlée à l'A. Grandini,

TRAVAUX DE M. GRAND'EURY.

363

'supérieur; les Callipteridium, qui n'existaient pas dans l'étage supra-moyen, font leur apparition, de même que les Sigillaria Brardii, spinulosa, lepidodendrifolia. Les Pecopteris névroptérdides commencent à devenir abondants, ainsi que lés Cordaïtées qui peuvent même arriver à être dominantes. Enfin le Calamites cruciatus indique la présence de quelques Calamodendrées.

Dans l'étage supérieur proprement dit, les espèces

moyennes ont disparu, tandis que le Sphenophyllum oblongifolium, les Pecopteris du groupe du P. arborescens, les Caulopteris, les Odontopteris, deviennent extrêmement communs, avec les diverses plantes que nous avons citées tout à l'heure comme caractéristiques. Les Walchia se montrent déjà sur certains points. L'étage supra-houiller se caractérise par la décroissance assez rapide des Annularia, Sphenophyllum, Odontopteris, par l'arrivée de quelques types permiens, tels que le Calamites gigas, et par le développement des Calamodendrées. paraît, du reste, avoir quelques espèces à lui, le Sphenophyllum Thonii, par exemple, à très-grandes folioles laciniées sur le bord.

Terrain permien.

La flore permienne n'est que la

continuation de la flore houillère, à ce point qu'il est souvent difficile de tracer entre les deux terrains une ligne de démarcation ; elle possède cependant en propre quelques types étrangers au terrain houiller et notamment les vrais Callipteris, tels que le C. con feria; on peut citer encore, pour la caractériser, l'Odontopteris obtusiloba, plusieurs Sphenopteris érémoptérdides, comme le S. Naunianni, parmi lesquels on remarque souvent ce caractère spécial que les pinnules sont décurrentes sur le rachis; enfin les Walchia deviennent dominants, ils sont représentés par un grand nombre d'espèces, et en outre, comme nous l'avons dit, ils paraissent différer des Walchia houillers par la présence de véritables cônes.