Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
14
MINIÈRES DE LA HAUTE-MARNE.
mins avoisinants sont presque toujours garnis des mêmes matériaux. Sans doute, le minerai consommé par ces usines n'était pas tiré dans la couche même, par puits et galeries, comme on le fait aujourd'hui à Nancy ou à Wassy, niais il était pris dans les terres placées à l'aval des affleurements et lavées avec soin, et la liaison entre ces minerais et la couche
MINIÈRES DE LA HAUTE-MARNE.
15
aurons à le constater plus loin. Dans tous les cas, la couche basique, n'est point exploitable dans la Haute -
Marne, et les dépôts formés dans les vallées par la destruction de ses affleurements présentent générale ment aujourpoints d'hui le même caractère, sauf peut-être sur quelques inconnus et avec fort peu d'étendue.
même nous paraît trop immédiate, au moins dans cette région, pour que nous ayons cru devoir les séparer en articles différents. Nous avons examiné soigneusement le terrain, et nous pensons que la terre à mine était recueillie sur une assez grande surface, bien que nous n'ayons pas trouvé trace de bancs renfermant plus de 7 à 8 p. loo de minerai au lavage : il est probable que des recherches feraient découvrir mieux, mais cela n'est pas certain ; car, d'une part, les anciens forgerons semblent avoir partout préféré les minerais très-délayés dans la terre aux bancs moyennement plus riches; le lavage leur permettait probablement d'obtenir une mine à fondre plus pure, condition essentielle à cette époque, et l'importance de la production ne rendait pas très-gênante la nécessité de laver une quan-
tité de terre relativement considérable; et, d'autre part, l'industrie de la forge a cessé de bonne heure aux environs de Nogent, ainsi que le prouvent les caractères spécifiques
des sornes : petites, hémisphériques, rouges, très-dures, faciles à polir. D'où il faut conclure que la métallurgie nogentaise a été rapidement écrasée par des fers produits à peu de distance dans des conditions plus économiques, par exemple par les forges de Manois et Rinnaucourt, au nord,
de Bologne, Riancourt, Brethenay, à l'ouest, et peut être par celles d'Arc, au sud, appartenant toutes aux minerais oxfordiens.
Cependant, il est bon de faire remarquer que les désordres politiques de la fin du moyen âge ont joué un grand rôle dans la disparition de certaines usines, comme nous
III. - LIAS
SUPÉRIEUR.
Nous considérons comme apparMinerai d'alluvion. ferrugineux tenant à cette seconde catégorie les dépôts jusqu'à 1872 qui ont été exploités depuis fort longtemps et environs qui s'étend dans les sur le plateau montagneux et de Fayl-Billot, en se rattade Bussières-les-Behnont de la Haute-Saône chant, vers le sud-est, aux minerais
que les terres à mines il nous paraît probable, en effet, directement les marnes iri-
qui recouvent plus ou moins calcaires à gryphées sursées, les grès infraliasiques, les de la destruciion par tout, dans cette région, proviennent
des marnes du lias avec érosion et du lavage sur place les courants qui ont transport assez irrégulier, suivant département, ces miexisté à cette époque. Dans notre donné, jamais lieu à des nerais ne semblent pas avoir étaient cependant assez étentravaux bien importants; ils souvent tout à fait superdus, faciles à atteindre, le plusde Nogent; nous en avons ficiels, et plus riches que ceux et la qualité en paraît au moins vu à 25 p. loo au lavage, la cause de leur abanégale à celle des précédents : mais partie, dans l'absence don réside sans doute, en grande le travail du fer. de cours d'eau faciles à aménager pour
croyons-nous, une forge anciennement
11 y a eu néanmoins, disparition, le haut-fourneau auprès de Bussières ; depuis sa mais il
de ces minerais, de Farincourt a seul tiréiiin peu,