Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
3o8
SYSTÈME ATMOSPHÉRIQUE D'EXTRACTION
composée de deux cylindres verticaux de 1-,6o de diamètre et de on-',6o de course, commandés au moyen d'engrenages par une machine à vapeur à un seul cylindre horizontal de or°,5o de diamètre et i"',2o de course, à laquelle étaient auparavant attelés des câbles. Les cylindres pneumatiques installés à la place de bobines à câbles sont constitués au moyen de viroles ordinaires du tube provenant d'un concours ouvert, en 1875, dans les grandes usines de France pour sa construction. Ils sont conjugués entre eux et à double effet, de telle sorte que chaque piston aspire l'air sur une face en même temps qu'il le refoule sur l'autre. Les pistons sont en bois avec garniture en cuir pourvu de segments à ressorts comme les pistons du train. Le rapport des engrenages de commande du moteur aux pneumatiques est de 2 à 5. Le cylindre à vapeur n'est pourvu d'aucune détente. Dans ces conditions, le système élève journellement dans le tube, avec une vitesse de om,6o, réduite à orn,5o par seconde en tenant compte de la raréfaction, sous une dépression de 24 à 25 centimètres de mercure, des trains du poids total moyen de 6.000 kilog., dont 5.000 kilog. de poids utile. La machine motrice, avec ce tonnage, tourne à 5o tours par minute, la vapeur venant des chaudières à la pression de 5 kilog. sur le piston animé d'une vitesse de 1-,20 par seconde. L'arbre des cylindres pneumatiques tourne à 20 tours par minute, les pistons marchant à om,4o par seconde. C'est ce que résument, pour la
machine et le train, les expressions T, et T, établies, aberaction faites du travail de raréfaction -- = 64", T = 20.000 X 75(o,2o X 1o) = 4.800 75
i,6.00n X o,6o
=
'25
=
3.600 75
= 480k.
POUR L'EXPLOITATION DES MINES A TOUTE PROFONDEUR. 509
De cette marche, avec une machine imparfaite, sinon défectueuse, tant en ce qui concerne le moteur que les cylindres à vent, il résulte, en dehors de toute action sur l'aérage : Que le frottement du train est à peu près nul ; 2° Que le rendement du travail théorique de la vapeur
est de 56 p. too par rapport au poids total extrait et de 28 p. loo par rapport au poids utile; 5° Que la vitesse du train dans le tube correspond au volume théorique d'air engendré par les pistons de la machine pneumatique, moins 400 litres par seconde. Le frottement a été amené à une valeur insignifiante en ne craignant pas de donner de la gaîté au piston du tube
et en graissant ce dernier simplement à l'eau de savon légèrement chargée d'huile (*). En ce qui concerne le travail de la vapeur, nous nous bornerons à faire remarquer que le même moteur attelé aux câbles, ne pouvait élever que 5oo kilog. de poids utile à
la vitesse de im,80. Pour celà, la vapeur aux chaudières était à 4 kilog., et la vitesse du piston de om,948. On n'ob-
tenait ainsi que 16 p. 100 du travail théorique de la vapeur. En quittant les câbles pour prendre le système atmosphérique, le moteur a donc presque doublé son rendement.
Quant à la vitesse du train devenue régulièrement uniforme, la marche actuelle constate, en supposant parfait le
rendement des cylindres pneumatiques, et en imputant entièrement la perte d'air au piston du tube, que ce dernier ne perdra au maximum, sous les plus fortes dépressions qu'un demi-mètre cube par seconde. Par suite avec une machine pneumatique puissante, imprimant au train
(65)
(66)
(*) Le graissage comprend, pour une partie d'eau, deux millièmes de savon et un millième d'huile. Selon l'état hygrométrique. il varie de 5 à 25 kilog. d'eau par train.