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FILONS DE PLOMB DU DERBySHIRE.
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CALCAIRE CARBONIFÈRE.
trième couche. Mais parfois ces cavernes, au lieu d'être disposées de manière à favoriser ce procédé, reçoivent les eaux de la surface et deviennent elles-mêmes une cause d'inondation. Les points où disparaissent les courants superficiels se nomment Swallow-holes. Parfois les rivières sortent d'une caverne et vont se perdre dans une autre. Ainsi, la rivière issue de la caverne de Peak rentre sous terre quelques kilomètres plus loin. Dès que les mines atteignent une certaine profondeur, il faut bien renoncer au drainage naturel, et c'est alors que le découragement s'empare presque toujours des exploitants. J'en ai déjà cité des exemples : les mines de Hucklow Edge, près d'Eyam, en fournissent un plus caractéristique. Ces mines ont compté parmi les plus riches du Derbyshire. L'écoulement se faisait par une galerie appelée Stoke sough, qui venait déboucher dans la Derwent, un peu au-dessus de Stoke Hall. Mais on n'a pu arriver à dépasser le niveau de la galerie, et, à part deux pompes installées depuis quelques années à Great Hucklow et à Lady Wash, tous les travaux
se bornent maintenant à reprendre les anciennes haldes, qu'on lave avec soin pour en retirer la galène encore contenue. La mine de Bage, près Bolehill, ouverte dans le premier calcaire et les schistes, est à un niveau assez élevé pour qu'on ne soit nullement gêné par les eaux. Son exploitation fournit le type de la méthode actuelle du Derbyshire. "Vu le peu de puissance des filons, qui, au niveau de io8 mètres qu'on a atteint, n'ont plus qu'une épaisseur moyenne de 5 ou 4 centimètres, les galeries n'ont pas plus de i mètre à
0-,8o de largeur. Les moellons obtenus dans l'abatage sont reportés au toits des galeries et arcboutés les uns contre les autres, de manière à se maintenir sans boisage. On exploite sans marche régulière, en traçant grossièrement des
gradins, droits on renversés, dans toutes les parties qui
semblent annoncer une certaine richesses. Le filon principal
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E. -O. et les croiseurs N.-S. sont travaillés indifféremment de cette manière. Le roulage à lieu sur des voies ferrées de om,3o d'entre-voie, avec wagonnet en tôle monté sur châssis
de bois. L'extraction marche seulement deux jours par semaine. La machine a un seul cylindre, horizontal, de orn,5o de diamètre et lm,20 de longueur. La bielle agit, par l'in-
termédiaire d'un engrenage, sur un treuil de 2 mètres de diamètre. Les bennes sont en bois, et suspendues librement dans le puits par une corde en chanvre. Le puits est circulaire, de '",5o de diamètre, maçonné dans sa partie supérieure. L'aérage est naturel : le courant arrive par nn tuyau en tôle, descendant dans le puits, et il est dirigé au moyen de quelques portes. Il y a assez peu d'eau pour qu'on n'ait pas besoin de pompe d'épuisement.
La circulation des hommes se fait dans un petit puits rectangulaire garni sur deux faces opposées d'échelons horizontaux sur lesquels on se maintient par les pieds et les mains, convenablement écartés. Les ouvriers sont au nombre de vingt, payés en moyenne 5 shillings (6',25) par jour; huit hommes travaillant dans une même galerie la font avancer de im,5o par semaine. Les frais de percement atteignent donc, de ce seul chef, 200 francs par mètre courant ( six jours de travail). Tout compris, ils s'élèvent à 277 francs. La mine produit 3 tonnes 1/3 par semaine, ou 17o ton-
nes par an, de minerai préparé. C'est un chiffre relativement élevé pour le Derbyshire. Les frais hebdomadaires de main-d'oeuvre sont de 750 francs. Le total des frais est de o35 francs, soit par tonne 510 francs. Ce chiffre ne comprend pas le coût de la préparation. Mais la simplicité du procédé est telle qu'il ne doit pas augmenter beaucoup le prix de revient. La valeur moyenne du minerai dépassant, au moins pour l'année 1874, le chiffre de 565 francs, on voit qu'il reste encore un bénéfice d'environ 15 p. 100 sur le prix de vente. Les conditions sont donc satisfaisantes, mais cela tient uniquement à la sécheresse de la mine.