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ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.
PRODUITS SECONDAIRES DES HAUTS-FOURNEAUX.
Je rappellerai à cette occasion que M. Tunner remarqua en Carinthie, il y a quelques années (*), qu'en maintenant en fusion de la fonte grise, provenant de fers spathiques
époque dans ces forges des fontes de Frouard, près de Metz. Elles étaient blanches, mais généralement fibreuses ou lamelleuses, ce qui dénote une allure assez chaude. Eh bien,
un peu quartzeux, on voyait se produire à la surface du
ces fontes se trouvaient parfois couvertes ou entrelardées d'écailles tout à fait pareilles à celles de Brousseval. Je les fis analyser au bureau d'essai de l'École des mines. On y trouva
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bain métallique une sorte de mouvement vermiculaire qui provenait du siliciure de manganèse, se rendant à la surface par suite de sa légèreté relative. Là il se transformait, au contact de l'air, en silicate de manganèse, qu'on a pu
enlever et analyser après refroidissement complet de la masse. On eut donc ici la preuve évidente d'une sorte de liquation, due à la différence de densité du siliciure de manganèse comparée à celle du fer carburé. Au reste, la fonte écailleuse, observée à Brousseval, a été aussi constatée ailleurs. Dans son plus récent mémoire sur la déphosphoration de la fonte, M. Lowthian Bell (**) rappelle que, vers les premières années de marche des hautsfourneaux du Cleveland (i858), les fondeurs se refusaient
à employer les fontes de ce district, à cause d'une sorte d'écume ou scorie (scum or slag) qui montait à la surface de la fonte lorsqu'on la perçait du cubilot dans le chaudron
de coulée. M. Lowthian Bell ne dit pas de quelle nature était cette écume; mais, comme il ajoute qu'on la faisait disparaître en ajoutant à la charge du cubilot un peu d'hématite rouge, ce qui réduisait alors, dans la fonte, la dose du carbone de 3o p. too et celle du silicium de 6o p. 100, on voit que le défaut provenait surtout d'un excès de silicium. Aussi, en rendant plu basique le lit de fusion des hauts-fourneaux, a-t-on dès lors empêché le retour du défaut en question. Un autre exemple de ces mêmes écailles m'a été fourni en 1876 par mon fils, alors ingénieur aux forges de SainteColombe, près de Châtillon-sur-Seine. On traitait à cette (.) Jahrbuch de Leoben, t. IX. (**) Journal of iron and steel Institute, n° j de 1878, p. 18.
Fer (déterminé direct) Silicium
Phosphore Soufre
Graphite et carbone..
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0,9389 0,0035 0,0039 o,0006 0,01400 (approximativement) 0,9969
On n'y trouva ni manganèse, ni aluminium, ni calcium, ni magnésium. On voit, en comparant cette analyse aux précédentes, que les écailles de Frouard renferment moins d'éléments étrangers que celles de Brousseval, et qu'en réalité elles sont même plus pures que beaucoup de fontes grises. Il faut donc bien que leur production provienne, dans cer-
tains cas, d'une simple marche irrégulière du fourneau, d'une réduction momentanée plus intense de la silice. Au reste, même alors, le remède le plus efficace me paraît toujours l'emploi d'une dose plus forte de castine. Ajoutons qu'à Frouard on se servait à cette époque de cokes friables et cendreux de Saarbriick, et que les minerais y sont très-alumineux. En tout cas, à Frouard, comme à Brousseval, dans la Carinthie et le Cleveland, l'isolement de la masse écailleuse se fait par une sorte de liquation. Elle se sépare de la fonte blanche par suite de l'excès de silicium, qui semble provoquer d'une façon énergique l'expulsion du carbone à l'état de graphite. TOME XV, 1879.
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