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ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.
PRODUITS SECONDAIRES DES HAUTS-FOURNEAUX.
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faut cependant, même dans ce cas, que la proportion de Fontes siliceuses.
silice ne soit pas trop forte, sinon l'oxyde de manganèse est
retenu sous forme de silicate ou partiellement réduit à
Si je m'arrête un instant aux fontes siliceuses, c'est moins pour citer des travaux personnels que pour résumer des faits déjà connus, mais qui se rattachent en quelque manière aux observations précédentes. On sait depuis longtemps que l'allure chaude, la nature siliceuse des minerais et le défaut de calcaire favorisent la formation de fontes siliceuses. M. L. Jordan a présenté, le 28 avril 1873, à l'Académie des sciences, une note sur ce sujet. Il a cité une fonte de Towlaw, tenant 5,73 p. 100 de silicium, et une autre fonte, produite par accident à l'usine de Heerdt, qui en renfermait jusqu'à 7,90 p. 1 oo. Cette dernière fonte correspondait à un laitier dans lequel la proportion de silice s'élevait à 5o p. ioo et dont la formule était
celle d'un sesquisilicate de chaux et d'alumine. De mon côté, j'ai eu à analyser, il y a trente à trente-cinq ans, une fonte analogue obtenue à l'Hume par le mélange au lit de fusion d'une trop forte dose de scories de réchauffage très-
siliceuses. J'y ai trouvé 6 p. 100 de silicium, ce qui était alors, dans les forges, une proportion tout à fait inusitée. Cette fonte avait un aspect spécial : elle était grise, mais se cassait suivant des faces planes à reflets brillants, apparence que les Anglais désignent sous le nom assez caractéristique de glazed pig. Ce sont des fontes qui n'ont d'ail-
l'état de siliciure. C'est là ce qu'on cherche à réaliser dans les usines qui doivent produire des fontes pour l'affinage Bessemer. Par une allure chaude, plutôt basique que siliceuse, on obtient
des fontes non sulfureuses, contenant 1,5 à 5 p. 100 silicium et autant de manganèse. Pour exclure le soufre,
il faut d'autant plus de chaux que le manganèse est en proportion moindre.
Dans cette voie des fontes siliceuses, l'usine de Terre Noire, sous l'habile direction de son 'ingénieur M. Pourcet, est allée plus loin que nulle autre, et cela dans le but de se procurer un métal qui pût servir de réductif lors de la fabrication de l'acier coulé sans souillures. Son exposition au Champ-de-Mars comprenait divers échantillons, dans lesquels on accusait les teneurs suivantes: Silicium Manganèse. . . Carbone
10,20
2,65
7,45 (9,50 2,65
5,55 6,50 2,10
5,G5
15,00 2,30
Outre cela, des proportions de 0,14 à o,185 p. 100 de phosphore, sans traces de soufre ; comme toujours, la proportion de carbone croit avec le manganèse. Le mode de fabrication n'est pas indiqué; toutefois, il est évident qu'il
leurs, comme le remarque fort bien M. Jordan, rien de
a fallu, pour y arriver, une allure très-chaude, comme
commun avec les fontes blanches miroitantes ou spéculaires. Les fontes extra-siliceuses sont aussi le plus souvent un
pour le ferro-manganèse, et une faible proportion de bases terreuses. Il faut, quant au laitier, s'approcher plutôt du sesquisilicate que du protosilicate, et fournir, d'ailleurs, au lit de fusion, une forte proportion de manganèse. Dans ces conditions, la silice et l'oxyde de manganèse sont partiel-
peu sulfureuses, car le défaut de chaux, qui favorise la réduction de la silice, empêche, par le même motif, la formation du sulfure de calcium. Si l'on veut éviter la présence du soufre, sans diminuer la proportion de silicium, il faut ajouter au lit de fusion de l'oxyde de manganèse, dont
une partie servira à former du sulfure de manganèse. Il
lement réduits, et le soufre est retenu dans les laitiers à état de sulfure de manganèse.
Il y aurait à examiner cependant si le soufre n'est pas