Annales des Mines (1880, série 7, volume 17) [Image 237]

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TRAVAUX EXÉCUTÉS A BOURBONNE- LES-B AIN S.

SONDAGES.

de Bourbonne disposaient de 420 mètres cubes d'eau par 24 heures en 1862, tandis qu'ils n'en avaient pas 250. En étudiant comment se sont faits les jaugeages à Bourbonne, on s'aperçoit qu'ils exposaient à bien des erreurs, sitôt que l'on voulait en tirer des résultats précis. De bons jaugeages ne peuvent être opérés qu'en régime constant ; on ne pouvait obtenir cette condition que par la mesure des trop-

Toujours est-il que, partant de cette idée inexacte,: on, voulut faire au.:sondage n° 6 ce qu'on a fait au n° 7, c'està-dire le reprendre et le tuber pour éviter les pertes d'eau. On ouvrit donc le sondage, et on l'élargit d'abord avec des outils de ce°,45o, sur 15 mètres de hauteur, en protégeant le travail par un tubage de retenue, puis on poussa au diamètre de om,225 jusqu'à 24 mètres de profondeur, seulement, au lieu de descendre à 55 mètres comme Pen 1857. On établit alors dans le trou une colonne de tuyaux en chêne, divisée en sections de 5 mètres chacune, réunies à emboîtement par des vis en bois de chêne. Le bas de la colonne arriva à 25m,83 au-dessous du niveau de repère.

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pleins des sources et des puisards. Mais alors on obtenait des chiffres faibles par suite des pertes souterraines, et variables avec le temps, par suite des infiltrations. Même dans les grands jaugeages par épuisement, le régime permanent n'a certainement pas été atteint. Aujourd'hui, il serait facile de faire de bons jaugeages, mais ils n'auront plus guère d'importance qu'au point de vue théorique, car il est douteux que l'on recommence prochainement de nouveaux travaux. Le forage n° 6, exécuté en 1857 jusSondage ri° 6. qu'à la profondeur de 55 mètres, fut soupçonné de donner

lieu à des pertes d'eau thermale. Les ingénieurs, comme les officiers du génie, supposaient qu'un trou incomplètement bouché, donnant de l'eau thermale, l'amenait dans les alluvions et déprimait la puissance des autres sources en répandant son produit en pure perte. Ils ne remarquaient pas que les alluvions sont profondément drainées par les puisards où plongent les aspirateurs des pompes. Ils avaient pourtant une preuve de ce fait clans la perte considérable que subissaient les puisards quand on les laissait se remplir ; les trop-pleins ne donnaient pas les tiers du produit des sources, ce qui établissait la directe communication desdits puisards avec les alluvions perméables. Au puisard civil, dont le fond fait partie de ces alluvions, les pompes n'auraient pas manqué de recueillir toutes les eaux vagues ; elles absorbaient bien l'eau douce, ambiante. D'ailleurs les argiles bariolées suffisent à elles seules à reboucher à peu près hermétiquement les trous de sonde après un temps assez, court.

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Les deux premiers tuyaux furent percés de trous de o-,o15 de large, au nombre de 180. Le bas du troisième tuyau, fut garni d'une collerette en cuir 'pour former la base du scellement. On la couvrit d'abord de glaise, puis on versa du béton de ciment dans tout le vide restant, en relevant la colonne de retenue au fur et à mesure du remplissage.

nEnfin on construisit autour de l'orifice un puits de om,.6o

dencliamètre intérieur, à parois de brigues et ciment, et l'on mit le sondage en communication avec le puisard civik par un tuyau en terre.

Résultats..- Deux années après la fin de ce travail, on crut reconnaître que le sondage produisait une mauvaise odeur, et, comme son débit était faible, on se décida à le' boucher complètement avec de la glaise. On voit aujournui suinter des bulles de gaz entre le tubage et la glaise, mais on ne sait ce que pourrait produire le sondage, nettoyé et abaissé au niveau général d'émergence. Il fournirait sans

doute un accroissement de 25 ou 3o mètres cubes en le tubant à fond. Quant à sa mauvaise odeur, il est probable qu'elle ne tarderait pas à disparaître complètement. Elle est due sans doute au lavage de quelques dépôts anciens de matières organiques : il suffirait de laisser couler les