Annales des Mines (1881, série 7, volume 19) [Image 49]

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L'INDUSTRIE MINÉRALE

que dans le traitement : on ajoute deux adarmes (*) de mercure, on verse de l'eau pour former une pâte d'une certaine consistance, on la pétrit à la main en la défaisant pour bien

répartir les divers réactifs dans la masse ; quand on croit avoir atteint ce résultat, on fait avec toute la matière une seule boule ou guia, et on la laisse reposer pendant 2 0 ou 3o heures. « Ce temps écoulé, on fait la séparation de l'amalgame d'argent et des matières terreuses du minerai. C'est ce que l'on appelle pundiar ; on emploie à cet effet un plat de

terre qu'on nomme purtdia ; on met dans ce plat un peu de guia, qu'on répartit avec les doigts sur toute la surface, en jetant un peu d'eau ; on place l'assiette dans une cuve ou sur un tonneau plein d'eau, à peu près au niveau de l'eau, puis on donne à l'assiette un mouvement horizontal de va-et.vient. L'eau entre par un côté et sort par l'autre, en emportant la partie la plus légère, c'est-à-dire la terre; on prolonge ce mouvement jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien, à l'exception du mercure combiné à l'argent. On sort alors la puruiia du tonneau, en y laissant un peu d'eau, et on continue à exécuter le mouvement précédent, compliqué d'un mouvement de rotation ; de cette façon, on réunit le mercure disséminé en un seul globule. On forme un bouton de mercure que l'on appelle cuerpo ou corps ; niais il reste toujours quelques particules qui ne se sont pas agglomérées par l'effet du mouvement, on les appelle liz. Suivant l'as-

pect, la couleur, l'état de division de la liz, suivant l'apparence qu'elle a après réunion avec le doigt pour en faire un petit globule, on peut reconnaître si le minerai essayé est chaud ou froid ; de plus, pour avoir une donnée cer-

taine sur le titre de la matière, l'essayeur se fait dans le pouce une petite cavité, en appuyant le doigt sur une petite bosse que porte la purufia. Il place le doigt sur le gloL'adarme vaut 1797 milligrammes.

DANS LE CERRO DE PASCO.

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bule de mercure, de façon à le tenir sous la cavité, et presse alors fortement sur l'assiette, le mercure liquide s'échappe, et il ne reste que l'amalgame solide, aplati et collé à l'assiette. Suivant la proportion de cet amalgame, on peut dire quel est le titre du minerai essayé. « Chaque semaine on mêle les guias, et on fait une nou-

velle opération pour chercher la teneur générale du produit de la semaine.

« Ce système d'essai, bien qu'il paraisse primitif, est cependant assez utile,à la condition d'en interpréter convena-

blement les résultats ; il est clair qu'il n'a aucune raison d'être, si ce n'est comme accessoire et comme contrôle de l'amalgamation dans les patios. Il n'y a certainement pas de raison pour accepter les résultats d'une matière absolue ou pour les comparer à ceux que donnerait la « coupellation » ; ces résultats ne sont même pas comparables entre eux,

quand la méthode est appliquée à deux minerais de nature différente. Mais, au Cerro, si l'on tient compte de ce que ce système est employé pour essayer les pacos traités dans

les cirques, de ce que son résultat a pour but d'indiquer non pas le titre véritable du minerai, mais seulement la quantité d'argent que l'on peut en extraire par le procédé actuel du patio, et, en outre, de ce qu'il fournit des renseignements sur la manière dont se comportera le minerai durant le traitement, on reconnaîtra que ce système d'essai

est très utile et très commode, quant au traitement dans les cirques.

« Le traitement dans le buitron comprend les opérations suivantes : chargement du cirque, mélange avec le sel, incorporation du mercure et mélange intime, opérations diverses ayant pour but de corriger une mauvaise marche dans le traitement, réunion de l'amalgame d'argent, et sa séparation des terres.

« Chargement. - En premier lieu, il faut apporter