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MESURE EXACTE DES HAUTES PRESSIONS
duation du manomètre métallique au moyen de la soupape, On commence par s'assurer que la soupape est en bon état et que ses frottements sont nuls ; cette vérification se fait, comme nous l'avons vu, au moyen du manomètre sans frot-
tement que nous avons décrit ou avec tout autre manomètre métallique suffisamment sensible. Voici comment ou
déterminera chaque point de la graduation : on place le contrepoids curseur à la position convenable et l'on fait monter lentement la pression jusqu'à ce que la sonnerie électrique fonctionne. On note la position M de l' aiguille sur
le cadran du manomètre à graduer ; on laisse monter na instant la pression, puis on la laisse redescendre; on note le nouveau point N correspondant à la descente de la sou. pape ; les points M et N doivent coïncider exactement. S'il
arrive que le point N soit au-dessus du point M, c'est que le manomètre métallique subit un frottement en cet endroit de sa graduation ; si cette anomalie était trop accentuée, il faudrait réparer le manomètre métallique pour lui suppri. mer ce défaut. Si au contraire N se trouve au-dessous deM,
c'est que la soupape subit un frottement plus grand que celui du manomètre, circonstance qui ne doit pas se présenter si la soupape a été bien vérifiée avant l'expérience. On répète cette expérience pour un certain nombre de points de la graduation, puis on trace des divisions proportionnelles entre ces points. Il est inutile de tracer plus de 2 oo divisions sur un ma. nomètre métallique : sa sensibilité n'en comporte pas davantage.
3° Emploi d'un appareil enregistrant les pressions. Nous venons de voir qu'on peut employer, pour mesurer les pressions, la soupape elle-même ou bien un manomètre iné. tallique gradué avec la soupape ; chacun de ces deux ap-
pareils demande un peu d'attention dans
l'observation;
aussi quelques ingénieurs pourraient-ils préférer
ET FROTTEMENT DES CUIRS EMBOUTIS, ETC.
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d'un appareil qui enregistrerait automatiquement les pressions.
Il est très facile de construire un appareil de ce
genre en appliquant le principe de la soupape à fuite : il suffit d'employer un piston à fuite sur lequel on fait agir un ressort ; les déplacements de la soupape sont communiqués à un crayon qui trace des ordonnées proportionnelles à la pression sur une feuille de papier qui se déroule devant le crayon. L'appareil est gradué directement en mesurant le diamètre intérieur du cylindre où se meut le piston et en tarant le ressort au moyen de poids directs. M. Mottet, contrôleur des travaux extérieurs au chemin de fer de P.-L.-M., a construit récemment un appareil d'après ces indications ; l'appareil est destiné à enregistrer la variation des efforts d'une presse à caler les roues pendant l'opération du calage; dans cet appareil, le piston à fuite communique avec l'eau de la presse à caler, et le mouvement du papier est proportionnel au déplacement de l'essieu par l'apport au centre de roue ; l'appareil peut même enregistrer séparément la courbe des efforts de calage des deux roues lorsqu'on fait pénétrer l'essieu en même temps dans les deux moyeux.
Un appareil de ce genre serait d'un usage très commode pour les machines d'essai; cependant les observations seraient un peu moins précises que celles qu'on peut faire avec la soupape à leviers ou avec le manomètre métallique que nous avons décrit.
Application à la construction des soupapes de sûreté et des régulateurs de pression.
Jusqu'à présent on n'est jamais parvenu à établir des soupapes de sûreté fonctionnant bien régulièrement pour les hautes pressions ; cela tient à ce que les soupapes de la forme ordinaire se soulèvent dans les conditions les plus variables, comme ou l'a vu ci-dessus.