Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
LES LIGNITES
DANS LE NORD DE LA BOHÈME.
de recul, de 102.000 tonnes, chiffre qui la représentait en 1866, à 266. 000 tonnes en 1880. Après ces centres principaux de consommation, je pourrais citer, en Autriche, 4o localités qui brûlent annuellement plus de 10.000 tonnes de lignites de Bohême, et un nombre égal à l'étranger.
une longueur de près de 70 kilomètres avec une largeur qui atteint, en certains points, 23 kilomètres ; ses affleurements sont nombreux, et sa profondeur au-dessous de la surface dépasse rarement 15o mètres. Au point de vue industriel, cet étage est de beaucoup le plus important. Le charbon a incontestablement une origine de tourbières. Il appartient, dans le bassin de Saatz-Teplitz, à la catégorie des lignites secs ou lignites proprement dits, et
472
RÉSUMÉ ET CONCLUSION.
Au point de vue topographique, le gisement de lignites de la Bohême septentrionale forme, le long du pied méridional de l'Erzgebirge, trois bassins principaux. Ce sont, en allant de l'ouest à l'est : le bassin d'Elbogen, qui comprend les deux sous-bassins d'Eger et de Falkenau ; le bassin de Saatz-Teplitz qui embrasse les deux sous-bassins de Saatz et de Bilin, et enfin le bassin de Leitmeritz, sur la rive droite de l'Elbe. Au point de vue géologique, la formation lignitifère se partage, relativement aux éruptions basaltiques et phonolitiques survenues à l'époque éocène supérieure, en trois étages. L'étage inférieur, d'âge éocène moyen, renferme, dans le sous-bassin de Falkenau, une couche de 4 à 5 mètres de
puissance, d'un lignite gras très estimé. Cet étage est exploité exclusivement dans le bassin d'Elbogen. L'étage moyen ou basaltique, d'âge éocène supérieur, renferme, dans le bassin de Lei tmeritz, un certain nombre de
couches minces de bon lignite, alternant avec des tufs basaltiques. Il donne lieu sur la rive droite de l'Elbe à quelques exploitations de faible importance. L'étage supérieur, d'âge miocène inférieur, renferme dans le bassin de Saatz-Teplitz une couche de lignite régulière, généralement peu inclinée, souvent unique, ayant en moyenne 14 mètres de puissance et atteignant quelquefois le double. Cette couche s'étend de Komotau à Aussig sur
473
contient de 15 à 20 p. ioo d'eau au sortir de la mine et de 5 à
6 p. Ioo de cendres. Un kilogramme donne 4.3oo à 4.5oo calories et vaporise de 4 à 5 kilogr. d'eau. Il s'altère et s'émiette rapidement à l'air. Différents essais de préparation ont été faits, mais ils n'ont donné jusqu'à ce jour aucun résultat concluant. L'exploitation a lieu à ciel ouvert aux affleurements. Dans
les travaux souterrains, on emploie diverses méthodes de foudroyage sans remblai, en une ou plusieurs tranches, horizontales ou inclinées. Ces méthodes d'exploitation se ramènent essentiellement pour la plupart, à une division du champ d'exploitation en piliers carrés de 10 à 20 mètres de côté, à un sous-cavage de 2m,25 à la base avec étayage du toit au fur et à mesure, à l'enlèvement des étais pour provoquer l'éboulement de la masse en une ou plusieurs fois, et enfin à l'enlèvement du charbon éboulé avant la chute du toit. Malgré les inconvénients qu'elles présentent au point de vue de l'introduction des eaux souterraines et superficielles
dans les travaux, ces méthodes sont presque les seules employées dans le bassin.
Les galeries sont partout hautes et spacieuses et se tiennent généralement sans boisage. Le roulage est fait par les piqueurs eux-mêmes, jusqu'aux plans inclinés automoteurs, et du pied de ceux-ci au puits d'extraction, par des chevaux, ou même parfois à l'aide de tractions mécaniques par câbles.