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MÉMOIRE. SUR LA: FORMATION
Guetton et de Viremoulin, force m'est d'admettre que les forêts qui ont formé les couches d'anthracite se déployaient loin de la surface où s'est déposé le terrain. Dans le Nord,.
à part les Stigmaria, il y a peu de troncs debout. En Bohême, d'après ce que m'a dit M. Stur, ils sont infiniment plus rares qu'à Saint-Etienne. Au reste, beaucoup de débris transportés sont plus plantureux que ceux qu'auraient
pu donner les arbres dont les souches sont enracinées dans les dépôts houillers, soit que ces souches ne poussassent pas dans des conditions normales, soit que la plupart mourussent jeunes. On peut donc tenir pour certain que d'immenses forêts compactes occupaient de grandes surfaces adjacentes aux
bassins de dépôt et les rives plates marécageuses des cours d'eau tranquilles qui amenaient tous les détritus de la contrée dans les emplacements sujets à dépression où ont pris naissance et se sont formés, comme nous le verrons, les bassins houillers du centre de la France. On a fait des calculs établissant que pour former une couche de combustible par voie de transport, il aurait fallu des forêts hors de proportion avec l'étendue probable des bassins hydrographiques ; ainsi M. Tache a estimé que les débris végétaux, nécessaires à la formation de ceret;
taine couche de lignite, n'auraient pu être fournis que par une forêt dont la surface d'occupation aurait été six cents fois plus grande. Mais à l'époque houillère, où les terres basses étaient très étendues, la matière végétale entrant dans la composition d'une couche n'a pas été fournie en une seule fois, et les calculs intéressants de M. Tache ne prouvent rien.
DE LA HOUILLE..
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de Corddites, et réduits à l' écorce. Les radicelles de Psarondus
et les racines de Calamodendron sont souvent remplies du limon qui occupe Taxe creux de la tige. Un fait important à faire remarcpier ici, c'est la conservation de beaucoup de racines sans tige,. les troncs étant généralement rompus et emportés. Les tiges de Cordaïtes sont souvent abattues sur place, et alors elles sont plus, ou moins décomposées. Beaucoup des arbres en place ont été arrêtés dans leur développement. Exemples : i° Stigmariopsis très petits et très jeunes, au mur de la couche du Sagnat ; 2° petites tiges de Cordaïtes avec noyau artisiiforme de am,o3. à orn, o entouré d'une mince écorce et d'une très petite :couche de bois, au toit de la se couche au Treuil.La plupart des arbres debout ne sont pas devenus vieux. Un trait constant des forêts fossiles est que les troncs, Souches et racines sont coupés net par des joints de stratification prononcés, dits à Saint-Etienne dessolardes. La fig. 6, Pl. 111, représente un des exemples fréquents de forêts
fossiles réduites aux extrémités des racines. Comme le dérasement concerne les souches en place au mur des couches de houille, au plancher desquelles elles s'arrêtent, comme une dessolarde, il y a une grande importance à déterminer la cause de ce fait très général. Or, peu d'arbres ont été rompus et renversés avant leur
mort et leur désorganisation interne, car les troncs sont rares qui n'ont pas été remplis de limon après rupture, et lorsqu'ils en sont privés, on voit que c'est parce que l'accès de
leur intérieur a été fermé aux sédiments. Le peu de déformation des troncs vides à mince paroi et leur troncature nette impliquent une ablation sous un faible effort, lorsqu'il ne restait plus que l'écorce de solide ; le limon s'y est ensuite
IL -- MODE DE CONSERVATION ET DÉRASEMENT DES SOUCHES ET RACINES EN PLACE.
La plupart des troncs et souches sont vides, même ceux
déposé avec des empreintes diverses. Au reste les tiges séparées des troncs enracinés gisent non rarement à proximité des souches, tels sont les Calmi/es Suelcowii au Treuil, les Calamites cannxformis au Soleil, etc.