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MÉMOIRE SUR LA FORMATION
DE LA HOUILLE.
limon dans les pays peu accidentés ; le fait est que dans les régions boisées de l'Afrique centrale, les eaux des cours d'eau débordés sont limpides (B. Stanley). Le transport de la matière végétale ne se faisait d'ailleurs pas, à proprement dire, par des rivières.
de la houille, formée dans ces conditions de troncs et
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SECTION VII. REVUE CRITIQUE DES THÉORIES PRÉSENTÉES SUR LA FORMATION
DES HOUILLES.
Après avoir recherché les conditions de formation de la houille et des autres combustibles, la première partie de ce mémoire ne serait pas complète si je ne passais sommaire, ment en revue les principales théories présentées sur cette
question, et si je ne discutais leur bien ou mal fondé. J'aurai l'omasion d'établir par là, une fois de plus, que la houille est formée par voie de transport et sous l'eau, et il importe de le savoir, car dans ce cas, il y a à trouver plus de houille dans les bas-fonds et dans le cas contraire sur les hauts-fonds qu'offrait l'aire de dépôts.
Opinion que la houille s'est formée sur place, d'une manière ou d'une autre. Idées générales de plusieurs auteurs. L'examen des terrains houillers du Nord a fait adopter l'idée de la formation sur place, par MM. Rogers, Lesquereux, Newberry, Dawson, etc., qui n'ont guère vu d'obstacle à cela que la bonne conservation des débris de plantes sous un climat qui a cependant dû être très chaud. LYELL a comparé les forêts carbonifères à celles bordant actuellement les deltas des fleuves, et qui sont exposées périodiquement aux inondations ; il a expliqué la pureté
feuilles d'arbres jonchant le sol marécageux, par de hautes herbes à travers lesquelles filtrait l'eau. Pour lui, l'abondance de la houille résulte de la nature de la végétation et, à l'encontre de ce que nous croyons avoir le mieux établi, il l'a rapportée à un climat peu favorable à la décomposition des plantes. DAWSON, comparant les marécages houillers aux marais littéraux du Canada, dit que le sol à Stigmaria a dû être
au-dessus de l'eau, parce que les tiges n'ont pu devenir creuses et le bois se désagréger à l'état de fusain que dans des conditions subaériennes ; d'après lui, les végétaux ont crû sur un sol humide non submergé ; les Sigillaires, qui se
développaient les unes après les autres, ont formé la houille, dont l'accumulation a été arrêtée par la submersion; un affaissement graduel tendant à .établir la domination de
l'eau était contrebalancé par des dépôts de limon et des élévations accidentelles. Pour lui, il y avait de grandes surfaces alluviales sur lesquelles s'étendait la végétation l'abondance des sédiments indique une formation semblable à celle des deltas. Nos études botaniques contredisent une grande partie de ces suppositions. BINNEY dit que si l'on peut juger des caractères des dépôts par les circonstances de gisement, comme la bouille repose sur des roches très fines provenant de cours d'eau incapables d'avoir enlevé les forêts, et porte au
toit, fréquemment, des traces de courants d'eau, Binney, dis-je, serait disposé à croire que la houille s'est formée sur place, parce qu'autrement on pourrait s'attendre, d'après lui, à trouver les couches de charbon d'autant
plus épaisses que les courants d'eau étaient plus puissants. LINDLEY et HUTTON se sont imaginé que la houille est
née de végétaux tombés et pourris à la place où ils ont