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DE LA HOUILLE.
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lement. L'auteur, poursuivant son idée, ajoute que la submersion des marécages causait l'ensevelissement des herbes
MÉMOIRE SUR LA FORMATION
vécu, et, avec BUCKLAND, d'une végétation marécageuse, comme l'indique l'underclay à Stigm aria. GEINITZ, partisan de la formation sur place, croit que les
couches de houille sont dues à du gazon, des arbustes et plantes cryptogames plutôt qu'à de grands arbres. LUDWIG a été jusqu'à supposer que la houille s'est formée dans des marais élevés, toujours sur un sol à Stignzaria, que l'on tient pour une condition essentielle. LE Dr HOOKER trouve une preuve de la formation sur
place dans le manque d'interstratification de la houille avec les roches encaissantes et l'absence de sable dans celles-ci. Nous verrons que le contraire a lieu très fréquemment.
D. STUR m'a énoncé ses idées sur la formation de la houille : si elle s'est formée comme la tourbe, c'est avec
une végétation de marais boisés intertropicaux ; de grands vents renversaient parfois les arbres qui se développaient sur leurs propres détritus. Il croit que la bonne houille est à la tourbe de Sphaignes (qui ne se développe dans les Alpes et les Karpathes que dans l'eau à 5°), comme la mauvaise est à celle de Carex et autres graminoïdes, sans consistance (qui ne se forme en Hongrie que dans des eaux plus profondes à 12° et 181. GOLDENBERG (*), développant une idée de Buckland,
estimant que la houille s'est formée à la manière de la tourbe, croit pourtant que les Stigmariées, indépendantes des Sigillariées, et qui croissaient au fond de l'eau comme les [socles, ont précédé la formation des couches de houille en
contribuant surtout au dessèchement des marécages houillers qu'envahissaient peu à peu le limon ; après quoi, le' sol, affermi, se couvrait de la végétation qui a formé la houille
la preuve en est, dit-il, que la sole des couches contient des racines de fougères et d'autres plantes herbacées seu(*) Flora sarwpontana fossilis, 1" liv., p.31; 3` liv., p. 12 et 13.
et laissait dressés au toit les troncs d'arbres qui appartiennent tous aux Sigillaires dont les racines n'ont pas formé la houille, parce que, dans ce cas, on les retrouverait plus fréquemment. L'indépendance des couches d'avec
la végétation de leur toit et de leur mur a dû inspirer ce système à M. Golclenberg. ÉLIE DE BEAUMONT a supposé de petites îles recou-
vertes d'une riche végétation, s'enfonçant sous la mer, se recouvrant ensuite de limon, émergeant de nouveau, produisant une brillante végétation, et ainsi de suite; ce que KARSTEN avait dit autrement.
Élie de Beaumont a objecté à la formation par transi). ort que, si la houille était provenue d'arbres flottés, les intervalles entre les branches et les racines seraient occupés par du sable et de l'argile, comme cela se voit à l'égard des arbres déposés par les fleuves à leur embouchure ; tout en
admettant que les lignites, très souvent très purs, ont GOEPPERT s'est rallié été formés de bois charriés. à cette objection en expliquant que les plantes enterrées dans les schistes et les grès n'auraient pu se réunir en cou-
ches, par cela même que les éléments de ces roches se seraient déposés avec elles. Les développements qui précèdent nous dispensent de répondre ,à ces objections. M. BRIART a imaginé une formation de tourbe envahie
par la mer qui déposait les sédiments apportés par les fleuves ; puis la reprise du tourbage, et cela grâce à des oscillations alternatives en haut et en bas, que nous verrons ne s'être pas produites. M. MATHET suppose que la formation s'est faite dans des golfes ou baies que recouvraient des tourbières, prétendant,
à la suite de Pilla dont il adopte l'opinion, que les Maremmes en Toscane offrent une succession de faits de nature à le prouver.