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MEMO IRE SUR LA FORMATION
Raisons alléguées. Cornme raisons générales à l'appui d'une formation in positu, on a invoqué l'existence de beaucoup de végétaux en place dans le terrain houiller, la présence des Stigmaria à la sole des couches, le fait que les combustibles formés comme la tourbe sont plus purs que ceux de charriage. Dans cette hypothèse, il faut admettre, contrairement aux faits, que les végétaux ont poussé et se sont entassés les uns au-dessus des autres, car on sait que la plus haute
DE LA HOUILLE.
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sentent partout ; aussi les partisans de la formation sur place ne se dissimulent-ils pas la difficulté qu'il y a de supposer autant d'affaissements interrompus.
Ils auraient eu plus de raison de supposer la formation par des marécages au fond de vallées lacustres, comme il y en a dans les Alpes bavaroises, encore que je n'y ai pas vu
la tourbe alterner avec le sable ou l'argile. PARTISANS DES DEUX MODES DE DÉPÔTS SUIVANT LES CAS.
futaie serait à peine capable de donner i centimètre de houille. Aussi peut-on s'étonner que de la Bêche ait trouvé de l'analogie entre les couches de houille et les forêts sousmarines du littoral des Des-Britanniques; mais sa croyance
WrrnAm a distingué deux cas : celui où la houille est formée, sur place, de cryptogames, comme dans le grand
à la formation sur place ne l'a pas empêché de faire observer que les couches sont divisées en bancs indiquant
Écosse,- elle lui a semblé devoir résulter de l'apport de bois dans des dépreSsions ; cette dernière appréciation paraît venir de la fausse apparence microscopique du cannel-coal (voir plus haut). NAUMANN a aussi eu l'idée d'une double origine de la houille, suivant les cas : origine limnique par transport pour les amas du centre de la France, et origine paralique par tourbage dans le nord. M. GRUNER, partisan de la formation sur place, m'a dit
autant d'interruptions dans le dépôt de la matière charbonneuse, que la houille elle-même est marquée de couches de différents aspects et formée de veines parallèles aux plans de lits, que les Sigillaires, les Lepidodendron, y occupent la même position que dans les schistes. On a supposé que la houille a pu être formée de végétaux transformés sur place, de la même manière qu'a Java,
d'après Jungskuhn, la pourriture des bambous engendre une couche d'humus. Mais indépendamment de ce que la ma-
tière végétale est parfaitement stratifiée dans le charbon, l'humus est vite détruit dans les pays chauds par la décom-
position, lorsqu'il n'est pas entraîné par le lavage des pluies dans des lagunes et recouvert ensuite de limon. La formation sur place exige toujours une terre émergée ou presque émergée, de manière qu'après son enfoncement la végétation aurait dû attendre le comblement des aires de
dépôt, avant de recommencer à former de la matière à houille, ce qui serait encore possible si les couches étaient peu nombreuses. Mais il y en a un grand nombre, elles sont formées de bancs indépendants ; des veines de houille se pré-
bassin du nord de l'Angleterre, et celui où, comme en
admettre la formation par transport, pour les houilles schisteuses comme pour les schistes charbonneux. Or, ceux-ci sont entremêlés à certaines houilles, et beaucoup de couches se schistifient fréquemment, comme on le verra. DAWSON a excepté de sa théorie, exposée ci-dessus en deux mots, un lit de houille de Cordaïtes (*) à sole dépourvue de racines, qui lui paraît avoir été formée de débris de plantes répandues et déposés au fond de l'eau, et il ne lui
paraît pas improbable que quelques couches dénuées de Stigmaria et d'underclay, ainsi que les couches de charbon schisteux, ne se soient formées, comme les schistes charbon(*) Acculian geology, p. 196.