Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
252
DE LA HOUILLE.
MÉMOIRE SUR LA FORMATION
moins translucide ; ce sont là les signes d'une pétrification par imprégnation. Dans le carbonate 4° Dans le carbonate des houillères. des houillères j'ai trouvé des tissus intacts à Firminy, à la Porchère, à l'Éparre, etc. A Saint-Étienne il renferme souvent du bois spongieux demi-charbonné de Médullosa, avec tous les tissus bien reconnaissables. En Bohême, Corda y a découvert des Rachiopteris dont les cellules, d'un
brun jaunâtre, élastiques, avaient presque leur couleur naturelle. Mais, dans la plupart des cas, les empreintes des feuilles et écorces y sont très mal conservées, et il est à remarquer
que quand elles ont été pétrifiées dans le premier état de pourriture, elles ont une couleur brunâtre. Il ne paraît y avoir que les tissus jeunes ou tendres qui soient bien conservés dans le carbonate des houillères.
Je ne m'arrêterai pas au cas de fossilisation si remarquable des débris végétaux dans la silice (*) ou le calcaire, parce que ce cas exceptionnel intéresse peu nos études présentes. Je signalerai seulement, au sujet,de la pyrite, qu'elle ne s'est substituée qu'aux tissus superficiels des écorces, et qu'elle n'a métallisé que les tissus vasculaires ; elle a donc été apportée par une eau minéralisante.
État fossile ordinaire des feuilles et écorces. Dans les circonstances ordinaires de gisement, c'est-àdire presque toujours, les feuilles sont représentées par une lamelle sensible de houille indiquant que ces organes étaient coriaces, moins membraneux en tout cas que les feuilles d'angiospermes qui se détruisent en macérant. Ce C) Voir Bischof (Lehrbach cl. chein. u. physik. Geol., I, 794). Renault (Recherches sur la struct., etc., 5). Gceppert (Genres de végétaux fossiles, préface), etc.
255
n'est que dans les schistes micacés ou argileux, où la matière organique est parfois tellement diminuée, que des fougères délicates sont presque réduites aux linéaments nerveux.
Les écorces transformées en lames de houille ne sont presque jamais pétrifiées, même dans les roches fortement la silice ne les a même pas conservées, évidemment parce qu'elle ne les a pu pénétrer. Les cas, comme ceux cités par M. Goeppert (*), d'écorces partie houillifiées, partie pétrifiées, sont des plus rares. Cependant la conversion en houille a été moins désasfteuse pour la structure des écorces que cela ne paraît de cimentées ;
prune abord.
Ainsi les écorces de Cordaïtes dont j'ai signalé ailleurs(**) les caractères fort curieux, laissent apparaître, toujours
quelque part, leur nature fibreuse, soit à la surface des tubes de houille représentant ces écorces, soit aux divisions concentriques, soit même dans les cassures parallèles. Il est à remarquer que le tissu apparent n'est pas écrasé et que les éléments ne paraissent guère déformés comme par une réduction de volume notable. La partie ligneuse de ces écorces, qui forment une proportion importante de certains morceaux de houille, est, au contraire, formée de fibres vides et écrasées, à côté de l'autre partie pénétrée de tissus circumvecteurs, à cellules peu discernables, mais non aplaties, dans la masse noire. On distingue presque toujours aussi facilement la structure fibreuse et subéreuse des écorces de Sigillaires, quel-
quefois dans toute l'épaisseur de la lame charbonneuse, et l'on remarque encore mieux que les éléments anatomiques n'ont pas été déprimés par la fossilisation. Ces
écorces étaient si dures et en même temps si denses, (1 Die fossilen FarrnIci dater. (**) Flore carb., D. 254. Tome 1, 1882.
16