Annales des Mines (1882, série 8, volume 1) [Image 128]

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MÉMOIRE SUR LA FORMATION

DE LA HOUILLE.

Haute-Silésie, forme de la houille mate, et l'on aura les

..un sol humide, c'est en effet le parenchyme des feuilles enterrées qui noircit en premier lieu. Dans le fond des tourbières, les écorces sont déjà noires quand le bois est encore brun. il en est de même dans la formation argileuse du lignite.

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mêmes produits que ceux de la houille. On pourrait croire que le fusain a emprunté son bitume

à la houille environnante, d'autant plus que, débarrassé de ce bitume par le traitement à l'acide azotique, Dawson rentes. A cela on peut d'abord objecter que le fusain gisant

C'est peut-être le retard qu'a mis le bois à se transformer qui est en bonne partie cause qu'il est si ordi-

dans les roches a la même composition que celui de la

nairement pétrifié dans les roches houillères ordinaires.

a vu brûler sans flamme ses fibres intactes et transpahouille. J'ajouterai, comme faits contraires à l'imprégnation,

que dans un charbon très compact de Commentry, on découvre des empreintes de fougères, de Sphenophyllum à l'état d'un fusain sec. Pour moi, j'en conclus que le bitume contenu dans le fusain est né des tissus de celui-ci et par suite que ces derniers différaientprimitivement de ceux changés en houille. Et je considère l'état fossile en question comme lié au

desséchement des débris de bois avant leur dépôt et par suite avant toute action métamorphique.

La transformation en houille a commencé par les produits amylacés et s'est d'abord atta-

quée aux tissus cellulaires et aux écorces.

Les débris de plantes ssiles ont passé par l'état plastique et y sont restés longtemps dans les roches ordinaires. Il est visible que l'écorce et le bois ont passé par l'état plastique. Dans les roches ordinaires, le bois a dû rester longtemps mou avant d'être pétrifié par attraction des substances minérales ; la compression en a déplacé les

coins les uns sur les -autres; dans un Arthropitus, tout le bois a été rejeté de côté (fig. 9,a, Pl. IV) ; un cas fréquent est celui où, comme par une sorte de laminage, les coins de bois

latéraux ont pris de l'extension par rapport aux antres (fig. 9, b) ; le bois de Calamodendron a souvent des lames

servés dans les quartz de Grand'Croix se présentent de la

Le bois a été déplacé plus facilerepliées en zigzags. ment que l'écorce, beaucoup plus dense et par cela même moins disposée à couler. Cependant, l'écorce est restée plastique plus longtemps encore que le bois, attendu qu'il y a des tiges de conifères

même manière, tandis que les vieux tissus forment un réseau de lignes brunes au milieu d'une silice colorée en

pas rompu la continuité de l'écorce. Dans les Corclaïtes, la

Les cellules des rayons médullaires du lignite xyloïde

sont représentées par des points noirs contigus provenant du contenu desdites cellules; les jeunes tissus con-

jaune. Les tubes gommeux sont pleins de houille.

D'où il suit que les matières amylacées, fécule, amidon, et les gommes et résines, ont formé de la houille avant

la lignine. M. Fliche a reconnu que l'amidon du bois enterré se transforme rapidement en acides humiques. Les tissus cellulaires se sont les premiers modifiés ; dans

à tissu ligneux, glissé et brisé par un tassement qui n'a substance corticale a dû être assez molle, car elle a subi de forts déplacements, comme l'indique une coupe (fig. 9, c).

Dans tous les cas, la plupart des tiges pétrifiées dans les roches ordinaires, ayant leurs tissus très tourmentés par la pression, ont dû être maintenues longtemps ramollies avant leur solidification. Le charbon des arbres debout est