Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
240
- MÉMOIRE SUR LA FORMATION
DL LA HOUILLE.
resté plastique jusqu'après le tassement des roches. Dans les Alpes, des fougères déformées par étirement sont restées souples pendant une très longue période de temps. De même les Cordaïtes, dont les stries forment souvent des
lorsque l'on voit, à Montrambert, des schistes argileux restés brunis, par des substances uliniques. D'autres preuves d'un faible métamorphisme nous sont fournies par les bois pétrifiés dans les roches ordinaires : la paroi des fibres en est restée jaune. A la Malafolie, dans le charbon à gaz, des écorces de Cordaï tes sont brunes comme certains lignites.
replis.
Le degré de transformation des débris végétaux n'est pas le même dans les différentes roches; elle est beaucoup moins avancée dans les schistes gris argileux, où la substance végétale est parfois restée à un état 'voisin du Dopplérite de Sehrotter. D'après ce qui précède, nous ne devons pas trop nous étonner de découvrir certains débris fossiles encore souples. Nous en avons cité précédemment (page 25o) des exem-
ples remarquables que l'on peut jusqu'à un certain point mettre en parallèle avec le Dopplérite, d'après les caractères suivants que lui assigne M. F.-J. Kauflinann (*). « Substance gélatineuse, homogène, élastique, ne con-
tenant presque pas trace de structure végétale; pre. nant, après avoir, par dessiccation à l'air, perdu 20 à « 8o p. Io° d'eau, la cassure brillante et conchoïdale de la houille brune ». Desséché, il a perdu son hygroscopicité et ne se ramollit plus dans l'eau. C'est lui qui forme la partie de la tourbe et du lignite imparfait, soluble dans la potasse; j'ajouterai encore que c'est le premier degré de la conversion charbonneuse par voie humide à température et pression ordinaires. Rien d'étrange, en effet, à ce que quelques débris fossiles
houillers soient restés dans un état voisin du Dopplérite, (*) ['cher den. Dopplerit von Obbürgen, und ueber das Verheitniss des Dopplerit zu Tor f und mineralischen Kohle.
241
Il n'y a pas transfusion de la substance des empreintes au contact des roches, et la dissémination de la matière charbonneuse exige
qu'elle ait été amenée avec les sédiments, soit dissoute, soit plutôt sous forme de Slab-
statices ulaniques mélanbgées.
A Beaubrun, à Montchanin, surtout à Sainte-Foy-l'Argen-
tière, on trouve du gore ou schiste compact avec des empreintes qui se détachent encore sur la tranche par des traits de houille spéculaire, mais non sur le plat, tant leur surface est adhérente à la roche; mais en général les empreintes sont nettement séparées et n'ont pas même bruni ou noirci à leur contact les schistes gris où elles abondent; il n'y a donc pas eu filtration de la substance végétale. Il en a été de même dans la houille, ce que l'on voit très bien lorsque, connue à la Malafolie (Loire), au QuartierGaillard, à Kladno (Bohême), ce combustible est divisé par des lits d'argile blanche. Ce n'est pas comme dans la tourbe ou comme dans le lignite xyloïde de formation mixte : un bitume brun résultant de la décomposition végétale n'a pas imbibé toutes les parties par un déplacement de matière ulmique formée de la pourriture humide des plantes mortes et entassées surplace. La matière charbonneuse est répandue largement dans
les roches à un état délayé qui a fait dire à M. Daw-
