Annales des Mines (1882, série 8, volume 1) [Image 130]

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MÉMOIRE SUR LA FORMATION

DE LA HOUILLE.

son (*) que les schistes houillers noirs résultent d'une boue tourbeuse. Sa dissémination dans les roches fines dénote qu'elle a

Toutefois, dans les charbons secs à longue flamme, une certaine différence se remarque entre les lames claires et

été amenée mélangée au limon, plutôt sous forme de bouillie que sous celle d'une solution, car le schiste

sensiblement la même composition chimique.

n'en a pas généralement été pénétrée de la même manière que l'argile sombre du fond de certains étangs, qui est imprégnée de matières végétales très décomposées.

Les tissus chlorophylliens, très denses et carburés, n'ont pas éprouvé une réduction de

Les substances uhniques ont formé une houille

La conservation consta nte des écorces minces ou épaisses,

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analogue à celle qui résulte de la transformation des tissus végétaux. Nous avons vu que la houille est en grande partie formée de substances n'alignes, mais pas exclusivement comme

M. Frémy a été conduit à le dire d'après ses belles expériences chimiques. C'est concurremment avec des écorces, feuilles et bois, qui, ayant pourri dans les marécages avant le transport par les eaux, ont été déposés dans un état qui

ne devait pas être sensiblement différent de celui

des

substances ulmiques. J'ai bien dit que dans la houille les débris chlorophylliens ressortent en lames et lamelles brillantes. Mais en Haute-

Silésie, ils ne se distinguent pas toujours sur la tranche d'avec la houille amorphe. En Westphalie, dans un cannelcoal, la substance des Stigmaria se confond avec la masse. J'ai du reste signalé dela houille terne formée indistinctement de bouillie ligneuse à peine reconnaissable et d'humus. Dans certains lignites, l'humus et les débris végétaux sont déjà transformés en une même substance brune par une transformation dans les mêmes conditions de restes organiques qui doivent tendre à se rapprocher à la longue. (*) Acadian geology, p. 2 39.

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les lames ternes ; mais dans les charbons gras, elles ont

volume sensible. et des feuilles, leur métamorphose en houille pure, tout les montre comme ayant dû être très denses, très carburées, avec des fibres sans pores, des contenus résineux ou riches en matières amylacées (manquant dans le vrai bois) , comme,

dans les fougères, l'écorce si dure et l'étui parenchymateux corné d'une densité de t ,5o; dans ce cas les fibres libériennes, ne s'élargissant pas, se sont incrustées jusqu'à disparition complète du creux central, et le parenchyme cortical' s'est épaissi plus fortement que celui du bois. Et, en .effet, les préparations faites dans les parties les plus noires des débris conservés dans les quartz de Grand'Croix montrent des utricules presque toujours pleins de ligneux ou matière organique incrustante. Aussi la forme ou dimension des éléments anatomiques corticaux a persisté, malgré leur transformation en houille et le ramollissement de la masse.

D'ailleurs la plupart des écorces portent, à la surface, des dessins si précis et si constants, quoique très délicats, notamment les Sigillaires, que par là elles montrent n'avoir pu éprouver une condensation notable par l'action réductrice de la conversion en houille ; et cela n'a rien qui doive

surprendre, la lignine qui a rempli les tissus ayant une densité qui peut aller à 1,5o et contenant 55 p. loo de carbone.

Aussi les écorces les plus minces, comme les plus