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DE LA HOUILLE.
MÉMOIRL SUR LA FORUAT1ON
épaisses, ont-elles opposé une résistance d'inertie complète à la désorganisation qui a- emporté, tout l'intérieur des tiges n'ayant pas été détruites comme le bois, elles devaient être
incorruptibles, et n'étant presque jamais pétrifiées, elles devaient être rebelles à l'infiltration. Aussi ont-elles donné isolement de la houille très pure.
Les couches de bouille n'ont pas éprouvé une condensation de plus de la moitié de leur épaisseur primitive. L'examen attentif de la houille, et surtout des couches de houille, ne permet pas, et l'on en jugera plus loin, d'admettre qu'elles aient éprouvé une forte réduction en épais-
seur par la compression des roches, unie à la conversion
des débris végétaux. Cela s'explique par le concours important d'écorces si denses ou si épaisses qu'elles ont donné : celles des Cordaïtes, des lames de houille de 0'1,02 à o",04 d'autant plus invraisemblables qu'elles ne sont peut-être pas complètes; celles du Calamodendron, de om,005 à on',o ; les Aulacopluis, plusieurs millimètres, et les feuilles de Cordaïtes, encore une lamelle sensible de houille. Avec cela que, par le dépôt très lent des matières végétales, elles se tassaient et se cimentaient même en partie au fur et à mesure de l'accumulation, et que les matières avaient au préalable déjà subi une pourriture humide qui les avait peut-être même déjà un peu réduites en volume. La nature et l'état des débris formant la houille répon-
dent à l'objection contre l'origine par transport, tirée des
calculs d'Elie de Beaumont (*) ,ces calculs ayant été faits sur
l'hypothèse de la formation de la houille par bois flottés séparés par des vides, ce qui aurait entraîné la réduction en
En tout cas, on ne devra pas, par la suite, s'étonner que des lits de houille ne se soient pas plus réduits que les schistes, c'est-à-dire à la moitié environ de l'épaisseur primitive. Nous verrons que les rapports des couches de houille avec les roches encaissantes ne permettent pas de croire à une réduction sensiblement plus importante. SECTION II. PROPRLETÉS PHYSIQUES DE LA HOUILLE.
Voyons maintenant la houille en masse et examinons-la comme minéral et comme roche; tout d'abord au point de vue microscopique. EXAMEN MICROSCOPIQUE DE LA HOUILLE.
A la loupe et sous la lentille à réflecteur du microscope Chevalier, nous avons vu, organisés, la plupart des débris
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() Comptes rendus de l'Académie, 18112, p. 205.
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volume de i à 0,225. Mais la matière végétale déposée ne laissait pas de vides, et une pareille condensation aurait causé dans les empreintes de la houille des déformations inégales, et dans la stratification des couches des ondulations qui n'existent pas. Qu'a ce sujet il me suit permis de rappeler une expérience peu connue de Petzholdt (*), par laquelle il a obtenu, d'un certain bois, la moitié de son volume en une houille de 108 de densité : que la transformation ait été arrêtée au degré du lignite, et la réduction aurait été plus faible comme en témoigne un jayet que j'ai eu l'occasion d'étudier ; qu'au lieu de bois Petzholdt eût employé une écorce très dense, nul doute qu'il n'ait obtenu encore une plus forte proportion de houille.
(r) Ueber Cctlamiten und Steintioldeni,ildzing, p. 24 à 26.