Annales des Mines (1882, série 8, volume 2) [Image 181]

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EXAMEN DE LA FLORE FOSSILE

Fenestella , etc.) , quelques lits de charbons intercalés

entre elles (Lower coal measures), dans lesquels apparaissent les premiers représentants d'une flore particulière, renfermant notamment des Glossopleris et un Phyllollieca ; cette flore, largement développée dans les dépôts de charbon de Newcastle (Newcastle beds. Upper coal measures), qui couronnent ces couches marines, ne renferme aucune des espèces, ni même presque aucun des genres connus dans le terrain houiller de l'Europe et de l'Amérique, et les paléobotanistes qui l'ont examinée ne lui ont trouvé d'affinités qu'avec les flores secondaires. Aussi Mac Goy, contestant l'intercalation des premiers représentants de cette flore au milieu de couches marines à fossiles paléozoïques, a-t-il admis l'existence d'une grande lacune entre ces couches

marines et les dépôts de charbon de Newcastle et a-t-il, avec Morris, rangé ceux-ci dans le terrain jurassique et même dans l'oolithe. Depuis lors, MM. Bunbury, de Zigno, Carruthers et Schimper ont conclu dans le même sens, se fondant sur l'affinité des Glossopteris avec les Sagenopleris

jurassiques et sur la présence du genre Phyllotheca dans l'oolithe inférieure du Véronais. Ayant examiné, à l'Exposition de 1878, une belle série d'empreintes de Newcastle, je m'étais également rangé à cet avis, la présence d'un conifère, qui m'avait paru au moins très voisin de l'Echinostrobus expansus de Stonesfield et de Scarborough, me semblant de nature à corroborer cette opinion, et l'affinité avec la flore de Nagpur, classée formellement dans l'oolithe par Schim-

per, me paraissant très marquée (*). La flore des couches de Newcastle se prolonge ensuite, avec quelques modifications, dans les couches supérieures,

DES COUCHES DE CHARBON DU TONG-KING.

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de poissons qui y ont été rencontrés, tandis que leur superposition à une flore regardée comme oolithique conduisait les paléobotanistes à les placer beaucoup plus haut. Dans ces conditions il était évidemment difficile de se

mettre d'accord. L'un des points essentiels à établir était d'abord de savoir si, dans les couches marines à fossiles paléozoïques, il y avait réellement des intercalations de couches charbonneuses avec des représentants de la flore de Newcastle, caractérisée par ses Glossopteris et ses litem. Les géologues australiens ont vérifié et complété leurs

premières observations, et il ressort de leurs travaux que cette intercalation est parfaitement réelle. Je citerai notamment les preuves fournies par M. Clarke, qui a consacré sa vie à l'étude de la kéologie de la Nouvelle-Galles du Sud, et qui, peu de mois avant sa mort, publiait un travail des plus

précis sur la géologie de cet État, accompagné de coupes qui ne peuvent laisser place à aucun doute sur le point en question (*).

Il était dès lors indispensable de reprendre plus attentivement l'étude des plantes des couches contestées et de s'assurer s'il y avait réellement là des formes spécifiques propres en Europe aux terrains secondaires, ou bien s'il y avait simplement identité des formes génériques, certains genres, connus jusqu'à présent chez nous dans le terrain jurassique seulement, ayant pu apparaître dans l'hémisphère austral à une époque antérieure, mais représentés par des espèces différentes. C'est ce qu'a fait M. Feist-

mantel, désireux d'élucider la question des rapports de la

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connues sous le nom d'étage de Hawkesbury et Wianamatta, et classées dans le trias par les géologues d'après les débris (") Congrès international de géologie, Paris 1878, Comptesrendus, p. 301, 302.

flore fossile de Newcastle avec celle des Lower Gondwdnas,

et les résultats auxquels il est arrivé méritent, vu leur importance, d'être indiqués avec quelque détail. La position des couches carbonifères les plus basses, (*) Key. W. B. Clarke, Remarks on the seclimentary forma-. lions of New South Wales. Sydney. 1878.