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EXAMEN DE Lik FLORE FOSSILE
DES COUCHES DE CHARBON DU TONG-KING.
lienne et sud-asiatique, telles que les Glossopteris, vittaria, Nceggerathiopsis. Il résulte de ce qui a été dit pour l'Australie que l'uniformité de la végétation à l'époque carbonifère n'a pas été aussi universelle qu'on le pensait généralement, puisqu'au milieu de fossiles marins identiques spécifiquement ou alliés de très près à ceux de l'Europe, on ne trouve notre flore houillère représentée que par deux
ou sur ses confins que se retrouvent aujourd'hui plusieurs des formes végétales qui paraissent le plus étroitement alliées à ces types anciens, pour ne parler du moins que de la classe des Fougères ; car , pour les Cycadées , tous
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tout à fait particuliers, dont quelques-uns auraient eu une longévité considérable, comme le Glossopteris Browniana,
les genres rhétiens , sauf peut-être les Cycadites , semblent avoir disparu sans laisser aucun représentant dans la flore vivante. Je citerai notamment les Dipteris auxquels les Clathropteris -semblent se rattacher par leur port et par leur nervation, et dont il faut peut-être rapprocher aussi les Dictyophyllum, avec leurs frondes
qui se retrouve sans modification apparente depuis les Lower
palmées et presque peltées ; les Natonia, avec lesquels les
coal measures de l'Australie jusque dans les couches du Tong-King ; il semble cependant que, dès l'époque triasi-
Laccopteris, non encore observés, il est vrai, au TongKing, ont une si frappante ressemblance par le mode de découpure de leurs frondes comme par la disposition et l'organisation de leurs sporanges (*) ; les Angiopteris et les Marattia , près desquels viennent, selon toute vrai-
genres (Annularia et Sphenopteris), noyés au milieu de types
que, cette espèce avait disparu en Australie (*) , et peut-être faut-il supposer que ces formes, nées sur le continent australien, tel du moins qu'il existait alors, se sont ensuite ré-
pandues de proche en proche vers l'hémisphère nord, grâce à des communications par terre résultant des modifications opérées dans la distribution des mers et des continents à la surface du globe. Des communications sem-
blables auraient existé entre l'Asie et l'Europe, puisque l'on trouve dans le trias et le jurassique de l'Inde, comme dans les dépôts intermédiaires du Tong-King, des formes identiques, même spécifiquement, avec les espèces européennes contemporaines. Il semblerait qu'il y ait eu alors
deux grandes régions botaniques bien distinctes et que le sud de l'Asie en ait formé le trait d'union, à en juger par le mélange de types propres à chacune d'elles constaté dans ces dépôts. Il n'est pas sans intérêt, après avoir reconnu la présence dans la région sud-asiatique des types habituels du rhétien d'Europe, de rappeler que c'est dans cette région
semblance, se placer une partie des L-Tniopteris rhétiens ou jurassiques. Ces divers types de plantes ont vécu en Europe jusqu'à la fin de la période oolithique ou même un peu au dela, les derniers Dictyophyllum et Laccopteris connus ayant été trouvés à la base du crétacé, niais ils ne paraissent pas avoir eu chez nous de représentants plus récents.
Au point de vue géologique, on voit que les difficultés résul(*) Il est facile de s'assurer, en examinant des frondes fertiles du Matonia pectinata Br. ou en se reportant à la figure type donnée par Wallich, de constater qu'il y a pour ainsi dire identité, au point de vue du nombre, de l'arrangement et de la taille des sporanges, ainsi que de la disposition de l'anneau élastique, entre les sores de cette espèce et ceux du Laccopteris Niinsteri, tels qu'ils sont représentés par M. Schenk (Foss. FI. des Grenzschichten, pl. XXIV, fig. 9). Il semblerait même, à en juger par les fig. 5 et 8,
pl. XXV du même ouvrage, et par les fig. 7 b, 7 c, pl. XV, des Contri-
(*) Voir la remarque de la p. 516 au sujet de la différence qu'il y a peut-être lieu d'établir entre le G. Brozvniana du carbonifère d'Australie et le G. Brozvniana du trias de l'Inde.
butions à la flore fossile du Portugal, par M. Ileer, que les sores des Laccopteris aient été, comme ceux du Matonia pectinala, recouverts par un indusium pelté exactement appliqué sur eux.