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ÉTUDES SUR LE BASSIN DE FUVEAU
ET SUR UN GRAND TRAVAIL A Y EXÉCUTER.
Pour enlinir avec l'origine des moulières, je dirai encore un mot de leur direction. On ne peut pas les rapporter à une,
des chutes torrentielles qui relèvent subitement le plan d'eau ou, pour parler plus exactement, la surface sou-
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ni même à deux ou trois orientations autour desquelles elles oscilleraient peu; cependant leur direction est bien loin d'être quelconque, et voici ce qu'on peut dire : Depuis Trets jusqu'à la faille Jean-Louis, c'est-à-dire dans toute la région du principal lambeau lignitifère, dite région des Moulières, ces accidents sont à peu près perpendiculaires à la direction des couches, c'est-à-dire à la direction générale
du promontoire soulevant (moulières de Trets, des Michels, de l'Albinote, etc.) ; dans le lambeau de Gardanne ou de la Fétide, on observe la même perpendicularité approchée par rapport aux affleurements ou à la direction soulevante; enfin en s'approchant de la partie du grand lambeau qui prend la direction nord-sud, on rencontre des moulières qui sont au contraire à peu près parallèles à la direction des couches et à la séparation des terrains soulevant et soulevé (moulières de Prosper et Bonaventure). Le parallélisme s'explique assez facilement : on comprend
que le soulèvement lent ou brusque doive produire des étirements dans cette direction. Quant à la direction quasi perpendiculaire. je ne m'en rends pas aussi bien compte, et cependant c'est incontestablement la mieux marquée. Quoiqu'il en soit, les failles pour une faible part, la fissuration générale des calcaires et spécialement le phénomène des moulières ont, comme cela a été dit plus haut, donné au régime hydrologique de la vallée son caractère spécial et commandent, comme on va le voir, le .système d'épuisement rationnel à adopter. Les eaux pluviales, au lieu de serendre dans les travaux par le cheminement horizontal en partant des affleurements perméables, y arrivent verticalement et par suite avec soudaineté. Il suit de là que, quelle que soit la puissance mécanique employée pour l'exhaustion, les travaux inférieurs aux galeries d'écoule-
ment sont fatalement noyés de temps en temps, lors
Si
terraine:, Cette surface n'est autre chose que celle du cours d'eau souterrain occupant au sein des calcaires fuvéliens les parties profondes de la vallée de l'Arc, ayant pour niveau inférieur constant le niveau de la mer, pour toit les argiles de la Bégude qui se relèvent au-dessous de Velaux et de Rognac, pour affleurements multiples
sources naturelles de la vallée, et pour hauteur, en divers points, le niveau même de l'eau dans les puits de mines. On se ferait évidemment de cette nappe une idée très éloignée de la vérité en se la représentant comme les
une étendue d'eau à surface continue ; il faut la concevoir comme un niveau aquifère dont les innombrables canaux s'anastomosent entre eux et baignent de tous côtés des polyèdres de toutes formes et de toutes dimensions, d'où résulte que la surface aqueuse est une très faible fraction de la surface hydrostatique du bassin qui la renferme. La perméabilité des calcaires est, il faut le remarquer ici, très différente de celle des sables; la première est une perméabilité fragmentaire, la seconde peut être dite culait-e; cette nature des choses implique forcément des variations considérables dans le niveau général de la nappe pour des quantités relativement faibles de pluie tombée et d'eau infiltrée. On peut avoir une idée de ces variations de hauteur par la Pl. III qui donne, depuis 1868, la hauteur
de l'eau dans le puisard et, trop souvent, dans le puits principal d'épuisement. On reconnaît que, malgré des moyens;,d'ép-uisement qu'on peut dire exceptionnels eu égard à la production, malgré des galeries d'écoulement' aux cotes 252 (Castellane) et 250 (Rocher-Bleu), la recette du puits Léonie, à la cote 122 mètres, soit à un peu plus de 100 mètres seulement au-dessous de la grande galerie d'écoulement a été prise par les eaux quinze fois dans l'espace de quinze années, que la durée totale d'interruption::