Annales des Mines (1883, série 8, volume 4) [Image 126]

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224

STATISTIQUE DES ACCIDENTS 3.

BASSIN DE SAINT-ETIENNE.

- Département de la Loire.

2.

du Cros.

Concession ( Instituée par décret

1

DATE

LIEU

NOMBRE

de

de l'ace den I.

d'ouvriers

l'accident. 2

Tués.

Blessés.

3

Causes di ectes

a g.a 6

lu el Octobre 1824 ).

CAUSES DE L'ACE DENT

z c

225

DE GRISOU POUR 18S1.

de

l'accumulation

de l'inflam-

Causes

million

du gaz.

indirectes.

9

10

du gaz.

r.

8

OBSERV A TIONS.

Tonnes.

7 août

Puits du Cros.

1

tilt

173.590

P, lit

dégage-

Brûlé griève-

ment do grisou Ions une galerie

ment.

en remonte.

Lampe

à feu nu.

Cause fortuite.

L'aérage était suffisant. On employait exclusivement des lampes à feu nu.

Indications générales.

Circonstances de l'accident.

Deux ouvriers travaillaient à l'avancement d'une galerie

en

remonte. A la fin de leur journée, il fut convenu avec le sous-gouverneur que l'un d'eux reviendrait le lendemain, qui était un dimanche, pour travailler à la réfection de certaines parties des galeries. Le dimanche vers quatre heures du matin, l'ouvrier se rendait donc à son chantier pour y prendre quelques outils. Il avait pénétré environ d'une douzaine de mètres, lorsqu'il se vit entouré tout à coup de flammes. Renversé par la commotion, il put se relever et courir vers le plan incliné, où des camarades l'aidèrent à se débarrasser de ses vétements qui étaient en feu. Il fut brûlé grièvement à la figure, aux bras et aux jambes, La galerie où a eu lieu l'accident était en cours d'avancement pour Remarques particulières. percer, en vue de l'aérage, dans le niveau supérieur. Elle était en cul-de-sac, éloignée d'une cinquan-

taine de mètres du dernier passage d'air, et d'une longueur de 25. ; bien qu'aérée par diffusion ,

l'était suffisamment. Depuis plus d'un demi-siècle que la mine du Cros était en exploitation, jamais on n'y avait constaté la présence du grisou, ce qui explique l'emploi exclusif des lampes à feu nu. Le dégagement de grisou

qui a précédé l'accident a doue été un fait exceptionnel, dû probablement à un changement brusque qu'on avait remarqué dans l'allure de la couche, devenue beaucoup plus tendre et méat° macreuse en certains endroits. La veille de l'accident, le chantier avait été visité à 9 h. et à 11 h. du soir, les gouverneurs chargés de cette visite avaient été jusqu'au front de taille avec leurs lampes à feu nu et sans rencontrer de grisou.

Mesures prises à la suite de l'accident. II a été décidé que, tous les matins avant l'arrivée des ouvriers, une visite du chantier serait faite par le gouverneur qui serait muni d'une lampa de sûreté.

Le chantier où a eu lieu l'accident a été remblayé, et on y a suspendu toute extraction, jusqu'à ce que le champ d'exploitation qui précède et qui se trouve eu plein retour d'air, ait été déhouillé.

3.

Concession T ns ti Luée par décret

7

9 mai

Puits

2

Ca mutin.

Brûlés don t 1

légèrement.

19691 312.091

Clocha formée

au toit d'un niveau.

Flamme

Imprudence de

d'un coup do mine.

de l'un des 55. vriers qui, malgré les ordres qu'il venait de recevoir du gouverneur , avait

de la Béraudière. du 4 Novembre 1824 ). On procédait depuis quelques jours au puits Caintin au relevage Circonstances de l'accident. d'un niveau d'exploitation pour permettre le passage des bennes, la couche exploitée n'ayant que Pu de puissance. Le travail touchait à sa fin et le 9 mai deux ouvriers furent commandés pour le terminer. L'un d'eux après avoir mis le feu à un coup de mine, se retira près de son camarade qui se trouvait à 25 mètres de distance, au moulent où il arrivait près de ce dernier, l'explosion du coup domine eut lieu et fut suivie d'une flambée de grisou qui les brûla tous deux dont l'un légèrement. visite Remarques particulières. Le matin de l'accident, le gouverneur avait constaté dans sa qu'il y avait un peu de grisou dans le chantier, après avoir désigné les deux ouvriers qui devaient