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TEMPÉRATURES DE COMBUSTION. COMBUSTION DES MÉLANGES GAZEUX.
Le haut de l'éprouvette était fermé par une plaque en fer percée de deux orifices correspondant aux deux tubulures à robinets a et a' par lesquelles se faisait l'introduction et la sortie du gaz. La manoeuvre s'effectuait aisément au moyen d'un tube en caoutchouc communiquant avec la partie inférieure de l'éprouvette, et liée à un flacon F rempli de mercure. En abaissant ou en élevant ce flacon, on remplissait l'éprouvette de mercure ou l'on y faisait le
vide.
La base inférieure de l'éprouvette était percée d'un orifice communiquant à l'indicateur de pression représenté en coupe dans la partie gauche de la planche (fig. 0.11 était formé par un tube fixe CC, dans lequel jouait un piston p fermant exactement. Le piston était fixé à une tige T, aboutissant à un crochet H, et limitée dans sa course ascendante par un rebord qui venait s'appuyer sur la base d'un tube BD simplement enfilé sur le tube CC. La tige portant le piston était d'ailleurs maintenue en place par un ressort
à boudin r s'appuyant d'une part sur le piston p, d'autre part sur un écrou e, vissé dans le'eylindre mobile BD. En faisant tourner la manivelle M, on donnait, par l'intermédiaire de la roue dentée R, un mouvement de rotation au cylindre CC, et l'écrou intérieur e montait ou s'abaissait en comprimant ou détendant le ressort à boudin r. Un indicateur extérieur j donnait à chaque instant la position
intérieure de l'écrou e; il faisait ainsi connaître, au moyen d'une graduation préalable, l'état de tension du ressort, et par suite la grandeur de la pression qui devait être exercée sur la base supérieure de surface connue du piston p pour lui permettre de s'abaisser. Sur la tige T du piston était enfilée une petite languette L
en métal très mince que la tension du ressort maintenait pressée entre le rebord B de la tige et la base du cylindre BD. Cette languette portait une ouverture rectangulaire
qui lui permettait de glisser horizontalement lorsque la
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pression du ressort cessait de s'exercer. Pour la solliciter
à ce glissement, un poids P agissait sur elle par l'intermédiaire d'un cordon horizontal porté sur une petite poulie.
Le gaz explosif remplissant le cylindre, on poussait la languette de manière qu'elle fût le plus enfoncée possible, et on exerçait, en tournant le ressort et la languette, une pression h mesurée par l'index j. On provoquait l'étincelle, et si la pression développée par la combustion sur le piston p était égale ou supérieure à celle qu'exerçait le ressort, la pression devenait nulle sur la languette, qui cédait à l'action du poids P. Dans le cas contraire, la languette restait en place. On pouvait ainsi, par des tâtonnements successifs, comme dans les expériences de M. Bunsen, com-
prendre la pression développée par la combustion entre deux pressions très rapprochées. Le grand avantage de cette ingénieuse disposition, due
à M. Deprez, c'était que l'on pouvait constater la production d'une pression maxima, si fugitive qu'elle fût. La languette ayant en effet une très petite masse, prenait sous l'action du poids P relativement grand, un déplacement grand dans un temps très court. Nous nous sommes assurés que la languette se déplaçait de centimètre en t
moins de ii2oo de seconde. Le ressort était taré directement au moyen de poids suspendus au crochet H. Cette graduation ne présentait pas de difficultés, mais elle devait être répétée assez souvent, car la force du ressort variait notablement avec le temps.
Incertitude des résultats donnés par l'observation. Nous avons fait, avec cet appareil, un très grand nombre d'expériences, avant d'être amené à reconnaître que, malgré tous nos efforts, il ne donnait que des résultats incertains, souvent même illusoires.