Annales des Mines (1883, série 8, volume 4) [Image 310]

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NOTE SUR LE BASSIN HOUILLER DE TETE.

NOTE SUR LE BASSIN HOUILLER DE TETE.

ont surgi sur plusieurs points, postérieurement à la période houillère.

des autres ; la première, la plus puissante, a 2°',5o à 3 mètres d'épaisseur en un seul banc. La seconde, d'une épaisseur de

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Diorites.

Ces roches, noires ou vertes, composées de

feldspath et d'amphibole, et dont quelques échantillons présentent l'aspect porphyrique, se rencontrent tantôt en filons plus ou moins minces, tantôt elles forment des mamelons arrondis de faible hauteur. On en remarque une masse

considérable le long de la ligne qui sépare le terrain houiller du terrain primitif et qui constituait sans doute une ligne de moindre résistance.

J'ai dit que la diorite dont je parle est postérieure au terrain houiller : on ne peut en douter quand on voit, sur les lieux, les bancs de grès violemment relevés contre le filon dioritique, métamorphisés quelquefois par la chaleur

de la masse incandescente qui faisait éruption, et les couches de houille brisées et contournées présentant parfois des fragments de charbon transformés en une espèce de coke imparfait. La coupe AB, fig. 3, Pl. XIX, représente un accident de cette nature. Comme substances adventives, on rencontre quelques bancs de fer carbonaté, et, sur bon nombre de points, une grande abondance de morceaux de, fer oxydulé magné-

tique. Nous avons recueilli dans le lit de certains ruisseaux des échantillons de sable pris au hasard, qui en contenaient jusqu'à 4o p. ioo.

Les couches de houille que Couches du Muctrase. l'on peut voir dans le lit du Muarase sont assez nombreuses sans doute, mais elles sont bien loin d'avoir l'importance de celles que l'on rencontre sur le Moatise. Je les énumère rapidement. Si, partant du village de Pondé (fig. 1, Pl. XIX) , on descend le cours dela rivière, on ne tarde pas à apercevoir les affleurements de quatre couches assez rapprochées les unes

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4 mètres, compte, séparés les uns des autres par de minces bancs, huit sillons de houille de bonne qualité,

dont le plus important a 8o centimètres d'épaisseur ; plus loin on découvre une couche de i mètre en un seul banc ; plus loin encore, une veine de on',4o de puissance.

D'autre part, en remontant le Muarase, à partir du

même village de Ponde, on voit, au sud de Chipasse, deux

affleurements, l'un de It°,95, l'autre de 2m,20 de puis-

sance utile. On marche longtemps ensuite sans voir d'autres affleurements ; puis on en retrouve sept dans une bande de

terrain houiller comprise entre deux masses clioritiques, près du village de Soussou. Ils sont malheureusement d'assez

médiocre importance. Au delà, la diorite, puis les terrains primitifs.

Les couches que nous venons de passer en revue sont toutes dirigées N.-N.-O. à S.-S.-E. Leur inclinaison varie de 8 à 12°, et, à une seule exception près, elles pendent toutes vers le S.-0. Couches du Moatise. Si l'on part du confluent du Rovugo et du Moatise pour remonter cette dernière rivière (voir le plan, fig. 2, Pl. XIX), on rencontre d'abord une couche de houille de 1-,4o de puissance, mais divisée par de nombreux filets de schistes, et ne donnant que du charbon terreux et de mauvaise qualité ; je ne m'y arrêterai

pas. Un kilomètre plus loin apparaît une couche plus importante, mesurant 3-,5o d'épaisseur, déchirée par un filon de diorite qui forme, dans la rivière, une cascade à paroi verticale de 10 mètres de hauteur; cette couche est, au contact de la roche éruptive, déviée de sa direction et de son inclinaison normales, contournée violemment, et déchiquetée en tous sens par une série de petits rejets ; mais à 18o mètres en amont de la diorite, elle reprend une

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