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RAPPORT DE LA SOUS-COMMISSION.
EAU SURCHAUFFÉE.
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A terre comme à bord, l'emploi du thermo-mano-
core le moyen suivant : après un repos prolongé, et avant
« mètre et une alimentation méthodique, basée sur cet
de pousser les feux, vider en partie la chaudière, et remplacer l'eau ainsi extraite par de l'eau froide et aérée.
«
instrument de contrôle ; « 2° A terre, ainsi que nous l'avons déjà dit, le tube à « air, avec manomètre et compteur. L'action des feuilles de zinc n'est pas à négliger (Note du 9 avril 1883). » Définition de la surchauffe.
Ainsi M. Trève attribue
la plupart des explosions à cet état de l'eau que l'on appelle la surchauffe; dans l'état de surchauffe, le liquide se trouve à une telnpérature supérieure à la température de vaporisation correspondant à la pression à laquelle le liquide est soumis ; c'est un état d'équilibre éminemment
instable; si cet équilibre vient, pour une cause quelconque, à être rompu, la chaleur emmagasinée dans le liquide produit une vaporisation rapide, et, par suite, un accroissement de pression pouvant amener des accidents:
Les communications de M. Trève, rendues publiques par leur insertion dans les Comptes-rendus de l'Académie des
Programme tracé à la Sous-Commission.
sciences
et dans un grand nombre de publications,
appuyées de la notoriété de leur auteur et du nom vénéré de M. Dumas, qui les avait présentées, ont soulevé une
grande émotion dans le monde des industriels et des ingénieurs. L'inquiétude était d'autant plus vive, que le phénomène de la surchauffe a été constaté dans des expériences incontestables, dues à des savants tels que MM. Donny, Dufour et Gernez ; que, de plus, la Note du 9 avril avait paru à la suite de l'explosion d'une chaudière Marnaval, épouvantable catastrophe, qui avait fait de nombreuses victimes, et à laquelle M. Trève faisait éyi-
Remèdes proposés par M. Trève. Pour prévenir ces accidents, M. Trève propose Le thermo-manomètre, thermomètre plongé dans l'eau,
dominent allusion, en commençant sa Note par ces
et accompagné d'une table des pressions de la vapeur saturée correspondant à chaque température ; si ce ther-
Note du 18 septembre dernier. »
mo-manomètre, comparé 'au manomètre, ne donne pas les mêmes indications, il y aura surchauffe et danger;
Le tube à godets, tube en fer placé le long de l'arête inférieure de la chaudière, percé en dessous de trous munis de cupules ou godets : pour éviter la surchauffe, on injecte, par ce tube, de l'air à une pression supérieure. à celle de la vapeur. Il attribue en outre- aux feuilles de zinc, que l'on dispose dans les chaudières marines, la propriété de produire un dégagement d'hydrogène, propre à empêcher la surchauffe.
Enfin, dans sa Note du 23 avril, M. Trève propose en-
lignes
Six meurtrières explosions ont eu lieu, depuis ma
Il était du devoir de l'Administration de chercher à s'éclairer sur la gravité des dangers qui lui étaient signalés. C'est pourquoi elle a confié à la Commission cen-
trale des machines à vapeur la tâche d'étudier cette question.
Quant au programme des études auxquelles la SousCommission avait à se livre, il est indiqué dans les conclusions proposées par le rapporteur, et adoptées par la Commission centrale dans sa séance du 24 avril 1883 Nous avons donc à étudier P Les conditions de production de la surchauffe ; « 2° Les conditions qui l'empêchent de se produire ou « la détruisent à sa naissance.