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EAU SURCHAUFFÉE.
« La Commission centrale accueillera et recherchera « avec le plus grand intérêt toutes les données se rapportant à cette importante question. » Explosion de Marnaval.
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RAPPORT DE LA SOUS-COMMISSION.
La Sous-Commission avait
déjà commencé ses travaux, et soumis à un examen général les graves questions qui lui étaient proposées, lorsque la catastrophe de Marnaval fut apportée à la Commission centrale, et discutée dans la séance du 22 mai 1883. Il ne sera pas inutile de résumer cette affaire. L'accident de Marnaval (*) eut lieu le 31 mars 1883. Une des nombreuses chaudières des forges de Marnaval (Haute-Marne) éclata, en remplissant l'usine de débris brûlants et de torrents de vapeur ; il y eut 91 victimes : 28 morts et 63 blessés. La chaudière qui a fait explosion est une chaudière verticale ; elle est chauffée, non pas par un foyer spécial, mais par les flammes perdues de trois fours à puddler, un four double et deux fours simples. Elle est reliée à la conduite générale de vapeur de l'usine, laquelle reçoit la vapeur de dix-sept chaudières, et la distribue à de nombreuses machines. Au moment où cette affaire venait en discussion, la Commission centrale était, depuis deux mois, en possession des communications de M. le commandant Trève elle eut donc le soin d'examiner avec attention si l'accident de Marnaval ne pouvait pas être attribué à la sur;
chauffe. La chaudière a fait explosion à 8 heures du
à l'exception du train de Puddlage n° 2; quatorze chaudières sur dix-sept étaient en feu, fournissant toutes de la vapeur à l'oeuvre commune ; elles étaient toutes en communication de vapeur ; l'alimentation avait été faite récemment. Ainsi, aucune des conditions qui peuvent amener la surchauffe n'était satisfaite ; il n'y avait pas eu bouillautage à petit feu, l'alimentation avait été régulière, l'usine était en pleine marche. D'ailleurs l'étude des circonstances de l'accident, faite par les ingénieurs des mines, avec une précision et une compétence parfaites, mit au jour d'une manière indubitable les causes de la catastrophe ; elle
était due à un racommodage mal
exécuté, à une pièce posée dans des conditions défec-
tueuses en un point de la chaudière fort exposé aux coups de feu.
Sur l'avis de son rapporteur, la Commission adopta les conclusions ci-après
« L'explosion d'une chaudière verticale aux forges de Marnaval a été causée par l'affaiblissement de la tôle dans la région du coup de feu.... L'accident ne saurait être attribué à une mise en train intempestive.... Il a été constaté qu'une pièce, posée àl'extérieur, et exposée directement à l'arrivée des flammes du four double à
puddler, avait rougi et s'était oxydée. Cette circon« stance a suffi pour en déterminer la rupture, qui s'est étendue sur une grande partie de l'appareil. » Ainsi donc, dans l'accident de Marnaval, il ne saurait être question d'eau surchauffée ; voilà un cas au moins
matin, quelque temps après le changement de poste des ouvriers. Elle avait fourni de la vapeur toute la nuit. Au
dans lequel la surchauffe n'a rien à voir.
moment de l'explosion, tous les laminoirs étaient en action,
Il semble qu'il y Causes générales des explosions. en ait bien d'autres ; il nous parait que M. le commandant Trève a donné à sa théorie trop d'extension, lorsqu'il
(1 Voir Ann. des mines, 2, vol. de 1883, p. 249, le Rapport sur cet accident.
a fait appel aux causes inconnues, et qu'il a déclaré établi («Tue, en dehors de ces grossières fautes d'un Tome V, 1884.
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