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EAU SURCHAUFFÉE.
périences, lui expliquer les conditions de réussite et les -diverses circonstances qui peuvent se présenter. Conditions nécessaires pour réaliser la surchaulle. Les expériences sur les liquides surchauffés sont un peu capricieuses ; elles ne réussissent pas toujours également bien ; les conditions à remplir ne sont pas encore bien définies. Cependant les expérimentateurs sont en général d'accord sur certaines circonstances qui favorisent le retard de
- voici les principales
Il faut des parois bien unies, parfaitement nettoyées, et bien mouillées par le liquide ; Le liquide doit être absolument purgé d'air ou de gaz en dissolution Jusqu'ici on n'a produit la surchauffe de l'eau que dans des vases en verre, de petite dimension, et ayant subi un nettoyage des plus méticuleux, par la potasse caustique, l'alcool, les acides, le chauffage au rouge, etc. Cependant des parcelles métalliques, jetées dans l'eau, n'empêchent pas la surchauffe de se produire, à la condition expresse (pie ces parcelles aient été bouillies pendant fort longtemps, et ne retiennent pas la moindre molécule d'air adhérente ; Enfin il parait indispensable que le Vase renfermant le liquide soit plongé dans un bain à température bien uniforme, de manière à éviter, autant que possible, les courants engendrés par un chauffage inégal'. Dans un liquide surchauffé, on peut déterminer l'ébullition par un grand nombre de moyens ; l'état de surchauffe
est extrêmement instable, et les influences les plus légères peuvent le détruire, citons entre autres : Le contact d'un corps solide quelconque, à moins que celui-ci n'ait été, au préalable et pendant un temps très long, immergé dans le liquide bouillant ; Des inégalités dans le chauffage des parois du vase ;
RAPPORT DE LA SOUS-COMMISSION.
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Des secousses, des vibrations ; Le contact d'un gaz, soit à l'état de bulles, soit adhérent à la surface d'un corps solide, soit enfermé sous une cloche, etc. Quand on se rend compte des précautions minutieuses . auxquelles il faut s'astreindre pour obtenir la surchauffe, des préparations longues et laborieuses qu'il faut faire subir, aussi bien au liquide qu'aux récipients, des soins avec lesquels le chauffage doit être conduit, on ne peut s'empêcher d'être frappé du peu d'analogie qui existe entre ces conditions et celles dans lesquelles sont placés leS appareils à vapeur de l'industrie. Des multiples et méticuleuses précautions dont s'en-
tourent les physiciens pour retarder l'ébullition, il n'y en a qu'une seule qui puisse, par hasard, et dans des cas exceptionnels, se trouver réalisée dans les générateurs ordinaires de vapeur : c'est l'ébullition prolongée, ayant pour effet de chasser du liquide tout l'air qu'il peut contenir en dissolution. Tout le reste est absolument et radicalement différent. Dans les générateurs de l'industrie, au lieu de très petits vases en verre, on rencontre de grands récipients en métal ; au lieu de ces parois unies, si soigneusement nettoyées par les agents les plus propres à obtenir un décapage parfait, nous voyons des tôles rugueuses, inégales, avec des coutures, des joints, hérissées de têtes de rivets, de boulons, et toujours tapissées de dépôts pierreux ou pulvérulents ; enfin, au lieu d'être plongées dans un bain à température fixe et uniforme, les tôles des chaudières sont léchées par des gaz à des températures extrêmement et nécessairement inégales, depuis les radiations intenses du foyer jusqu'aux fumées presque froides de la cheminée ; de là des courants rapides parcourant incessamment la chaudière dans tons les sens. L'assimilation entre les expériences de laboratoire et