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ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ.
exploitée. Cette roche à pyrite s'observe tout le long du chemin qui remonte le Sufferthal ; elle forme au toit du
calcaire à stringocéphales, un banc très constant de -50 centimètres à 1'1,50 d'épaisseur, constitué par des blocs fendillés à moitié décomposés, d'une couleur terreuse.
Au-dessus du porphyre à albite, dont la surface est extrêmement irrégulière, se trouve une quatrième ratégorie de gîtes de fer, auxquels on a donné le nom de gîtes
jaspeux. Ces minerais exploités en de très nombreux points du bassin, sont en effet absolument quartzeux. Leur dureté est exceptionnelle. Ils ont un aspect scoriacé caractéristique, et sont criblés d'une quantité considérable de druses et de cavités où le quartz a cristallisé postérieurement. L'aspect général est celui de masses de quartz colorées en rouge noir par l'imprégnation de l'oxyde de fer. On y. rencontre quelquefois un peu
de pyrite, mais en trop petite proportion, pour que ce minéral puisse être nuisible. La puissance de ce niveau est assez variable :à Mandelholtz, sur la route d'Élend Elbingerode, où le redressement des couches donne au gîte l'apparence d'un véritable filon de quartz, elle est d'environ 2 mètres ; au Mühlenhal, elle est un peu moins considérable.
Ce minerai de fer est recouvert généralement, par la formation diabasique, qui débute encore par des tufs pas-
sant insensiblement aux schalsteins, et contenant toujours des fragments roulés du minerai quartzeux en même temps que des fragments du calcaire inférieur. Ces tufs ne passent jamais à des minerais de fer. Mais, en certains points, la formation diabasique n'a point recouvert les
gîtes jaspeux, sur lesquels repose alors le calcaire à
DIABASES.
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tion de ces gîtes jaspeux soit liée à l'éruption des diabases. Ces deux faits ont dû se succéder dans le temps, sans avoir entre eux aucun rapport. Il est, je crois, préférable d'attribuer ces gîtes, avec M. Lossen, à l'apparition du porphyre albitifère, sans lequel on ne les a jamais rencontrés. Quant à la manière dont ils se sont formés, elle
n'est pas moins mystérieuse. M. Lossen se range à l'hypothèse de la décomposition lente à l'air libre, d'un silicate hydraté de fer, analogue à la chlorite, décom-
position qui pourrait donner, d'après lui, de la silice libre et du sexquioxyde fer. Un fait qui vient, à mon avis, jeter un grand jour sur cette question, est l'existence d'une cinquième catégorie de minerais de fer entre le calcaire à stringocéphales et la diabase : ce sont des minerais pisolithiques, en grains
de grosseur très variable, absolument semblables aux minerais du Berri. Pour cette dernière catégorie, l'origine sédimentaire n'est pas douteuse, et cette origine ne se'. rattache nullement à la formation diabasique. Ainsi, la fin de l'époque givétienne est marquée par l'apparition d'un niveau à peu près constant de minerais de fer ; je dis à peu près constant, car nous avons vu qu'en certains points la diabase est superposée immédiatement au calcaire, mais ce ne sont là que des exceptions. Ce niveau de fer se présente de cinq manière's différentes, à savoir l° Calcaire transformé sur une assez grande épaisseur en minerai de fer, au contact du schalstein ; 2° Minerai tufacé, renfermant toujours un peu de carcaire principalement à l'état de fragments roulés, niais
toujours très siliceux, reposant immédiatement Sur le calcaire
passant de l'autre côté à de véritables
rhynchonella, cuboïdes, en concordance absolue de stratification.
Il n'est donc guère possible d'admettre que la forma-
3° Minerai provenant de la décomposition à l'air d'une roche pyritifère intimement liée au porphyre albitique Tome V, 1884.
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