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DIABASES.
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ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ.
parition de ces deux catégories de roches d'un âge si différent.
Au point de vue des conditions de gisement, il convient de distinguer les diabases de la grande zone d'Altenau à Lerbach, et celles qui' apparaissent en pointements isolés au sommet des plis du bassin de Goslar. La grande zone des Blattersteins, c'est-à-dire des diabases dévoniennes liées au calcaire à stringocéphales et aux minerais de fer, que nous avons suivie dans les précédentes pages, depuis Osterode jusqu'à Harzburg, est accompagnée sur presque toute sa longueur de deux bandes parallèles et symétriques de diabases grenues. Ainsi la même grande fissure, ou le même faisceau de fissures parallèles, a donné successivement passage aux schalsteins de l'âge dévonien et aux roches cristallines de l'âge du culm. Depuis longtemps, sans faire aucune spécification d'âge, M. de Groddeck a signalé l'existence de ces deux rubans de diabase grenue comprenant entre eux la zone des blattersteins. Une coupe relevée par lui près de l'Hut-
thal est particulièrement intéressante. Des deux côtés des blattersteins qui se composent d'une alternance de schalsteins et de calcaires schisteux jaunes, la diabase grenue se présente en lits nombreux interstratifiés dans les schistes de Goslar, puis apparaît enfin nettement dans la grauwacke. Les phénomènes de métamorphisme
sont très faciles à observer. Au Polsterthaler Teich, les diabases grenues disparaissent en même temps que les schalsteins. Elles ne reparaissent qu'au nord d'Altenau, sur la route qui mène de l'Okerthal à la Torfhaus, et peuvent se suivre dès lors sans interruption jusque près d'Harzburg. Là, surie bord sud occidental de la grande formation de sellaisteins, elles constituent un énorme amas dont les délimitations exactes sont encore peu connues. Cet amas
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est enclavé dans le cercle d'action du granite, et là roche a une teneur en silice un peu plus élevée que dans les autres points de la zone, ce qui prouve d'une façon certaine la postériorité du granite à la diabase. Dans le bassin de Goslar, la diabase forme, comme je l'ai déjà dit, le sommet de la plupart des plis de la formation dévonienne. Là encore la roche éruptive est grenue, cristalline, parfaitement semblable aux roches siluriennes ; elle semble interstratifiée entre les schistes de 6-oslar; mais les limites sont très difficiles à observer, cause de la forme régulièrement arrondie des monta-: gnes, et de la présence sur tous les sommets d'épaisses forêts de sapins. Ces petits pointements de diabase sont très nombreux aux environs du Rammelsberg, avec lequel ils n'ont d'ailleurs aucun rapport. L'existence de ces diabases incontestablement carbonifères fournit une explication qui me paraît plausible, de la formation des schistes siliceux à adinoles, intercalés dans la granwacke du culm. Ces schistes (*) forment trois bandes rigoureusement parallèles entre elles et à la bande des diabases, qui s'é-
tendent tout le long de cette dernière, entre elle et le massif de quartzite du Bruchberg. Les intervalles entre ces trois bandes sont remplis par des grauwackes ou des schistes à posidonies. La bande nord-ouest, la plus rapprochée des diabases
apparaît près d'Osterode, au-dessous du zechstein, et s'étend de là jusqu'à l'Éberthalskopf, entre Altenau et Harzburg. Près de Lerbach, sur le flanc du 'Dürrenkopf,_
cette bande est au contact immédiat de la diabase grenue. Partout ailleurs, elle en est séparée par des grauwackes ou des schistes argileux.
(4) Von Groddeck, Grundriss zùrGeognosie des Harzes.