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PERCEMENT DES ALPES.
tête de la partie achevée, la traction est reprise dans les
conditions normales. Pendant la manuvre, les ordres sont transmis de l'extrémité avant au machiniste par des
ouvriers échelonnés sur les wagonnets-supports de la chaîne.
Il n'est pas sans intérêt de signaler, avant de terminer ce chapitre, une variante de la méthode d'attaque par galerie de calotte, appliquée avec succès dans les souterrains à forte rampe, ainsi que l'influence de la décli-
vité sur la rapidité d'avancement. C'est le cas, par exemple, des tunnels des lignes du Saint-Gothard, qui - sont touC en rampe continue de 23 p. 1.000 dans la direc-
tion du grand tunnel. Soit A (fig. 6, Pl. VIII) la galerie de calotte, B la partie complètement excavée ; le stross de gauche G est resté intact et porte la voie générale:de service W; il se termine,
comme d'habitude, par un plan incliné P, qui rejoint la voie définitive. Pour attaquer le déblaiement du stross de
TRAVAUX EXÉCUTÉS AU TUNNEL DE L'ARLBERG.
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se trouve toujours exposé à être noyé, et l'épuisement, s'il y a lieu, doit être fait par des moyens artificiels. Cette variante a été appliquée au tunnel rectiligne du Monte-Cenere, qui présente une rampe continue de 23 p. 1.000 sur toute sa longueur, de 1.675 mètres, et sur
tous les tunnels hélicoïdaux, sauf celui du Pfaffensprung, où la galerie de faite a été remplacée par une galerie de base, après l'adoption du perforateur Brandt. Cette disposition, qui réussit pour l'attaque en rampe, cesse d'être applicable dans le cas de l'attaque en pente,
et c'est alors au front de taille même que les eaux s'ac-
cumulent, et entravent d'une manière constante la marche de la perforation. Ces retards sont mis en évidence par le tableau ci-dessous, qui donne les longueurs percées en rampe et en pente, avec des installations mécaniques identiques.
droite D, on commence par ménager à l'arrière de chaque
chantier un plan incliné à 3 p. 1.000 sur l'horizontale, et qui, par suite, s'enfonce de 20 p. 1.000 relativement à la pente du tunnel. On l'arrête en i, au niveau du sol définitif, et on attaque alors le front de taille à pleine section, en suivant la pente de 23 p. 1.000. L'établissement de ce plan incliné présente deux avantages : il assure d'abord l'écoulement naturel des eaux,
et permet ensuite l'établissement d'une voie de service vv, qui s'aiguille sur la voie V, et se prolonge au fur et à mesure de l'avancement du front de taille. De cette
façon, on remédie promptement à l'un des plus graves défauts reprochés au système, d'obliger, pour l'excavation du strass, à des manutentions intermédiaires des déblais.
Avec le système d'attaque par le bas, au contraire (fig.
6 bis, Pl. VIII), l'un des chantiers de la galerie de faite
LONGUEUR LONGUEUR PERCÉE LONGUEUR PERCÉE
totale DÉCLIVITÉ.
TUNNELS.
Freggio Piano-Tondo
Travi..
. . .
...)3 p. 1000 .
en mètres. 1563 1494 1515
en campe.
eu pente.
Attaque inférieure. Attaque supérieure. 1033 1069. 1060
530 436 465
Le rapport des vitesses varie du simple au double. Aux attaques supérieures, l'abondance des eaux a souvent interrompu tout travail pendant plusieurs jours consécutifs, et l'on ne pouvait guère marcher en moyenne à plus d'un poste de forage par jour. Dans les tunnels ci-après, qui ont été exclusivement
percés à la main, il est curieux de constater que la vitesse des deux attaques, contrairement aux résultats de la perforation mécanique, s'est maintenue sensiblement égale.