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PERCEMENT DES ALPES.
d'un entretien difficile : il faut apporter à la fabrication des soins spéciaux pour ménager la circulation de l'eau dans les parois du cylindre, dans le piston et jusque dans sa tige, ainsi que pour effectuer la mise en place des pulvérisateurs ; ils ne sont mis à l'abri d'une détérioration rapide qu'à la condition que l'eau d'injection soit absolument pure, et ne contienne en suspension aucune matière solide, ce qui est souvent difficile à obtenir, même'après filtration. On a constaté depuis que des deux moyens de réfrigé-
ration simultanément employés, circulation d'eau dans les parois, injection d'eau à l'état pulvérulent dans le cylindre,
le second seul avait une action efficace. C'est
ainsi que des expériences avec circulation et injection ont accusé des températures de 25 à 30' seulement, et celles avec injection seulement, de 29 à 32°. On peut donc supprimer sans inconvénient la circulation d'eau, ce qui réduit, d'autant les frais de construction. Si la question de réfrigération avait été résolue d'une façon satisfaisante par l'emploi des injections d'eau, il n'en était pas de même de celle du rendement. Au MontCenere, où les compresseurs travaillaient dans les conditions les plus favorables, c'est-à-dire avec un nombre de
coups de piston de 30 seulement par minute, et où le degré de compression ne dépassait pas 5 atmosphères, des expériences ont permis de constater l'effet utile des compresseurs (*), lequel décroît rapidement avec la tension, comme l'indique le tableau ci-dessous. ) C'est-à-dire la comparaison des diagrammes obtenus avec les courbes correspondantes d'après la loi de Mariotte (compression sans variation de température).
TRAVAUX EXÉCUTÉS AU TUNNEL DE L'ARLBERG.
PRESSION
manométrique. 3,10 2,90 2,65 3,15 2,90 3,00
NOMBRE
PRESSION
de coups de piston par minute.
EFFET
utile.
métrique
28 28 30 27
0,89 0,90 0,88 0,88 0,91 0,87
3,45 2,95 5.00 5,10 4,50 4,80
28 28
mano-
NOMBRE
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de coups de piston par minute.
EFFET
28 28 28
0,86 0,88 0,72 0,71 0,72
28 30 29
utile.
0,71
Malgré la brillante campagne fournie par les compresseurs du Saint-Gothard, la faveur paraît être restée en
Allemagne au système primitif des compresseurs à colonne d'eau, et ce sont ceux qui fonctionnent à l'Arlberg. Sur ce chantier d'ailleurs, par suite de l'emploi d'appareils distincts pour la ventilation et la perforation, et de l'usage restreint de cette dernière au front de taille seulement, les quantités d'air à fournir par chaque atelier sont moindres qu'au Gothard, et la vitesse de marche ne s'imposait pas d'une façon aussi absolue. Le compresseur de l'Arlberg est représenté fig. 2, Pl. XI. Il dérive directement du compresseur Sommeiller, mais il a reçu des perfectionnements qui l'ont rendu susceptible de prendre une vitesse plus grande, et de réduire la masse d'eau en mouvement.
Le rôle de la colonne d'eau est d'absorber la chaleur
de compression de l'air ; or, elle se trouve en contact avec
lui par sa partie supérieure, et, comme les couches les plus chaudes sont aussi les moins denses, il s'ensuit qu'il ne peut pas y avoir circulation d'eau et renouvellement de surface, mais seulement échauffement progressif se propageant de haut en bas. Il n'importe donc pas d'avoir un grand volume d'eau dans le compresseur, mais bien une grande masse de contact, et c'est dans ce but que les cylindres de compression ont été évasés à la partie supérieure, et le poids de l'eau, qui atteignait