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NOTES D'UN VOYAGE
AUX ARDOISiÈRES DU PAYS DE GALLES.
séparés par des parties stériles (hard-rock) d'épaisseur parfois considérable et échelonnés sur une longueur de
Exploitation en plaine.
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plus d'un kilomètre, avec une différence de niveau de plus
de 300 mètres. Le banc supérieur n'arrive point encore au sommet de la montagne, et le plus bas est encore audessus du fond de la vallée qu'occupent les lacs Padarn et Peris, aujourd'hui bien retrécis par les déblais de l'exploitation.
Cette hauteur de 300 mètres est divisée en 6 étages d'environ 50 mètres, renfermant chacun trois ou quatre bancs de 12 à 16 mètres de hauteur ; ces divers bancs sont desservis par des chemins de fer aboutissant aux
ateliers de sciage et de fenderie ou aux hottoirs du même niveau avec traction par petites locomotives. Les étages sont reliés par des plans inclinés automoteurs, servant à la descente des matières fabriquées et installés dans d'excellentes conditions de fonctionnement ; tous les chantiers communiquent entre eux par des tunnels pratiqués dans les parties stériles qui les séparent. La coupe
fig
.
2, pl. XIV, donne une idée de la disposition
générale de cette exploitation. L'abatage s'y fait exactement de la même manière qu'à la carrière de Penrhyn ; la seule particularité consiste dans le renversement de grandes masses de stériles, ou hard-rock au moyen de petits fourneaux de mines. Les produits descendus au niveau des rives du lac sont
conduits par voie ferrée à leur port d'embarquement, Port Dinorwic, sur le détroit de Menaï.
Afin d'éviter aux ouvriers la fatigue de monter jusqu'aux gradins supérieurs, on les transporte dans un véhicule spécial étudié en vue d'une circulation facile sur les plans inclinés.
Exploitation en plaine. Les ardoisières de Nantlle sont situées près du petit village du même nom, à 4 kilomètres environ à l'est de Penygroes, station du London and North Western railway, à laquelle elles sont reliées par un embranchement spécial. On y exploite une partie des couches du cambrien inférieur, en cet endroit verticales, dans des conditions présentant une analogie marquée avec celles d'Angers. Voici comment on procède : la première opération consiste à enlever la partie supérieure du rocher délitée
par l'action des agents atmosphériques, c'est la découverture des ardoisières d'Angers, avec cette différence, que ce travail ne demande qu'un temps assez limité, l'épaisseur de la masse à enlever dépassant rarement quelques mètres. Dès que le rocher découvert paraît suffisamment solide, on fixe perpendiculairement à la direc-
tion de la veine les extrémités de la carrière, souvent distantes de 80 mètres et davantage, afin d'installer le chevalement dont le croquis fig. 3, pl. XIV, représente la disposition la plus ordinairement adoptée. Ce chevalement repose directement sur le rocher découvert, et son
emplacement, qui, à Angers , est toujours surie chef ouest,à cause de la fréquence des délits nommés érusses, n'est déterminé à Nantlle que par des considérations de facilité de service, grâce à la solidité du rocher. Une fois le travail de découverture achevé, commence
l'exploitation proprement dite, consistant à ouvrir une foncée de 6, 12 et même 15 mètres de profondeur, suivant les ardoisières, puis à pratiquer la coupe des chefs à l'aide de la poudre, sans pouvoir par suite approcher de la régularité que l'on obtient à Angers avec l'emploi de la pointe (sorte de pic dont un seul bout est acéré). Les