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GÉOLOGIE GÉNÉRALE ET MINES DE DIAMANTS
DE L'AFRIQUE DU SUD.
affleurement la plus grande épaisseur de la couche de mélaphyre est de 67 mètres, à peu près l'épaisseur supposée à Kimberley. Cette coupe nous a permis aussi de constater que la nappe de mélaphyre devait avoir un léger plongement vers le centre du bassin, conforme par conséquent à celui trouvé par le géologue Stow pour les couches de la formation sédimentaire où elle est intercalée. Cette nappe se relève ensuite légèrement avant d'arriver à lamine de Kimberley. En affleurement, la couche de mélaphyre est traversée par le Vaal River, qui l'a recoupée sur plus de 60 mètres d'épaisseur ; aussi sa surface est-elle absolument irrégulière, et paraît-elle former une série de collines et non un plan horizontal. Le mélaphyre de Kimberley, comme nous avons pille constater nous-même dans le fonçage du puits de la Compagnie française, et comme du reste on l'a constaté dans toute l'Afrique du Sud pour les nappes de même roche, est recouvert par les schistes noirs, sans qu'il y ait trace d'altération au contact. La couche de schiste (échantillon n° 230) repose directement sur le mélaphyre, dont elle épouse absolument la forme un peu irrégulière sans trace d'induration. Nature de la roche. Le mélaphyre amygdaloïde du Vaal-River et de Kimberley est une roche éminemment
compacte, très dure, et élastique sous le marteau. Sa cassure, généralement simple, est rarement conchoïdale ou irrégulière. Sa couleur est excessivement variable, et
souvent la même roche parait changer de nature, de composition et de couleur, quand on la compare à quelques mètres de distance. Le mélaphyre de Kimberley (Vaal-River) passe du gris cendré au gris bleu, du gris bleu au gris verdâtre, du vert au vert foncé, au vert noir, au brun, et même au rouge (échantillons nos I à 44).
Jusqu'à présent, à Kimberley, la couleur gris-bleu
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dominé. En affleurement, le vert domine tout le long de la rivière.
Le mélaphyre, quand il est exposé à l'air, s'altère toujours à la surface ; il prend une coloration passant du blanc jaunâtre au brun rougeâtre. C'est généralement cette dernière couleur qui domine et qui colore toute la masse des affleurements. Au fond du Vaal-River, où la roche est exposée à nu, le roc est généralement poli, durci, et comme enduit d'une couche brillante métallique,
probablement formée d'oxyde de manganèse. Il est impossible de connaître la couleur d'un échantillon de mélaphyre sans y faire une cassure fraîche. Dans le mélaphyre du Vaal-River, les amandes conte-
nues dans la roche sont toujours de forme ovale ou arrondie; leur dimension varie depuis la grosseur d'un grain de millet jusqu'à celle du poing. La dispersion des amandes dans la pâte est absolument irrégulière ; parfois la roche en est complètement privée sur une grande étendue ; parfois, au contraire, elle en est absolument criblée. Parfois la roche devient absolument scoriacée ; le
remplissage, toujours incomplet dans ce cas, est formé par .du quartz. La composition des amandes peut être quartzeuse, calcaire ou chloriteuse. Le remplissage quartzeux peut être
fait, soit par le quartz le plus blanc et le plus pur, soit par des calcédoines, soit par des agates plus ou moins transparentes, soit par des jaspes de toutes couleurs. Le remplissage calcaire est beaucoup plus rare que le remplissage quartzeux; le calcaire peut être blanc et amorphe ou cristallin, et de la plus belle apparence. Le remplissage chloriteux, parfois dominant dans la roche, est formé de nodules généralement petits et noirs, assez allongés, tendres ; il se rencontre surtout à Kimberley et du côté de Waldeck's-Plan. Les amandes de mélaphyre sont quelquefois entourées