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258 GÉOLOGIE GÉNÉRALE ET MINES DE DIAMANTS
nombreuses modifications sur les .arêtes et non sur les angles. Les diamants jaunes paraissent avoir offert à la rupture et au clivage une bien plus grande résistance que les diamants blancs. Nulle part on ne trouve deux
fragments d'un même diamant au voisinage l'un de l'autre dans la roche diamantifère.
Les diamants colorés sont très rares au Cap ; nous avons cependant vu un diamant rose-violacé d'environ 16 carats, et quelques beaux cristaux d'une belle couleur orange, ou tirant sur le vert absinthe.
Quelquefois le diamant parait enfumé : il est alors légèrement coloré en brun et a généralement la forme pure de l'octaèdre sans modifications. Dans ces conditions, il craque ou éclate souvent en de nombreux fragments quelques heures ou quelques jours après sa sortie de la mine. Parfois la coloration brune s'accentue, et devient telle que le diamant devient noir, opaque ; nous avons vu plusieurs beaux spécimens de diamant noir. La densité du diamant de l'Afrique du Sud varie de 3,520 à 3,524 du diamant blanc au diamant jaune; on voit que la densité du minéral et sa résistance à la rupture sont concordantes. Comme nous l'avons déjà dit, chaque mine de diamant,
chaque coulée dans la mine de Kimberley, correspond pour ainsi dire à un type particulier de diamants. Le diamant, à Bultfontein, se présente presque toujours sous forme de petits octaèdres très modifiés sur les arêtes, blancs et souvent tachés. Il est bien différent du diamant
de Dutoit's Pan, qui atteint souvent de grandes dimensions, est bien cristalisé, souvent teinté, et où les taches sont rares. Le diamant de Dutoit's Pan est à son tour différent du diamant de Kimberley et de de Beers, à éclat beaucoup plus métallique, à fragments blancs tachetés, beaucoup
DE L'AFRIQUE DU SUD.
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plus nombreux et où l'on rencontre plus souvent aussi le boort. Dans la même mine de Kimberley, la partie ouest de la mine est caractérisée, ainsi que le coin nord-est, par ses octaèdres bruns enfumés ; la partie est et sud-est par des cristaux analogues à ceux que l'on trouve à Dutoit's Pan ; le nord par son boort ; le sud et le centre, par la grande quantité de fragments. Il est bien entendu que la
distribution des diamants n'a rien d'absolu, et qu'un diamant donné peut provenir indistinctement d'une des quatre mines: Mais, dans son ensemble, cette répartition des types de diamant est tellement nette, qu'un acheteur de diamants ne se trompe jamais sur une partie de diamants de compagnie (production d'une semaine d'une compagnie),
et indique immédiatement la mine d'où elle provient.
La quantité de diamants va-t-elle en croissant, en diminuant, ou est-elle sensiblement constante à mesure que l'on va en s'approfondissant dans les gisements diamantifères? En ne considérant tout d'abord que la seule mine de Kimberley, l'enrichissement, si enrichissement il y a, a été en tout cas faible et est même très discutable. La mine de Kimberley, dès sa découverte et dès le commencement de son exploitation, s'est montrée extrêmement riche, tellement riche qu'elle a fait abondonner de suite l'exploitation des trois autres mines de de Beers, Dutoit's Pan, et Bultfontein, qui n'a été reprise que bien postérieurement, en 1881. Kimberley est toujours extrêmement riche, et la plus riche des quatre mines ; mais faute de renseignements statistiques anciens, il est aujourd'hui impossible de se prononcer sur le fait d'un enrichissement, surtout si l'on tient compte de la baisse considérable qu'a éprouvé le prix du diamant depuis la découverte de Kimberley. La mise en compagnies de la mine de Kimberley aurait
dû jeter un peu de lumière sur cette question depuis