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DE L'AFRIQUE DU SUD.
260 GÉOLOGIE GÉNÉRALE ET MINES DE DIAMANTS
quelques années, par suite même de la publication forcée des bilans et des résultats annuels de l'exploitation. Des
chiffres que nous publions dans la seconde partie de notre travail, il ne résulte pas d'enrichissement général apparent. Les chiffres, il est vrai, sont encore trop peu nombreux, pour que de leur groupement puisse ressortir
une loi, surtout si cette loi est peu accentuée. Chaque compagnie possède en effet généralement, dans Kimberley, des parties de coulées plus ou moins riches. Suivant les circonstances, les chutes de reef, , les inondations, le travail des compagnies est concentré plus ou moins dans telles ou telles parties de leurs blocs, et
les résultats annuels au point de vue de la richesse ou de la teneur varient beaucoup.
Quant au trois mines de de Beers, Dutoit's Pan et Bultfontein, nous avons dû, devant la force des faits, nous rallier d'une façon absolue, à l'idée d'une loi d'enrichissement générale très rapide, à laquelle, nous devons le reconnaître, nous avons été, nous basant sur l'exemple de Kimberley, absolument opposés pendant très longtemps. La mine de de Beers, très pauvre autrefois, abandonnée complètement à la suite de la découverte de Kimberley,
est aujourd'hui, au niveau de 400 pieds, presque aussi riche que cette dernière mine. Les compagnies mêmes qui ne trouvaient qu'une teneur dérisoire dans les parties élevées de leurs blocs et qui se sont décidées à creuser des puits de recherches, ont rencontré souterrainement, vers le niveau de 400 pieds, des minerais aussi riches ou presque aussi riches que ceux qu'exploitent leurs voisins à ciel ouvert. Nous croyons, sans exagération aucune, pouvoir dire, qu'il est aujourd'hui absolument prouvé que la richesse du minerai diamantifère de la mine de de Beers a presque décuplé, du niveau de 0 à celui de 400 pieds.
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A Dutoit's Pan, quoique l'enrichissement constaté soit très considérable, il est loin cependant d'atteindre encore celui qui a été constaté à de Beers. Cela tient à ce que l'exploitation à ciel ouvert est beaucoup moins profonde à Dutoit's Pan qu'à de Beers, et, en outre, à l'absence complète jusqu'à ces derniers temps de travaux souterrains de recherche. Nous pouvons cependant dire que la teneur en diamants du minerai de Dutoit's Pan a au moins doublé du niveau de 0 à celui de 175 pieds. Tout tend, en outre, à faire croire que cette richesse va en augmentant encore bien plus rapidement à partir du niveau de 175 pieds, et qu'il y a actuellement de sérieuses probabilités pour que la mine de Dutoit's Pan, vers le niveau de 400 pieds, soit aussi riche que ses voisines les mines de Kimberley et de de Beers. Pour la mine de Bultfontein on ne connaît rien encore au-dessous du niveau de 200 pieds, mais du niveau de 0 à celui 200 pieds, la teneur en diamants a environ triplé et cela d'une façon absolument régulière, nous pouvons dire même presque mathématique, pour certaines compagnies.
Nous pouvons ajouter, en outre, que certainement la qualité du diamant des deux mines de Bultfontein et de Dutoit's Pan a augmenté considérablement depuis quelques années, tant au point de vue de la coloration, qu'à celui des taches. Les diamants paraissent en outre être bien moins brisés que par le passé. Cette question de l'enrichissement a une importance considérable. Nous voyons, en effet, que la richesse va en doublant, triplant et décuplant pour les trois mines de de Beers, Dutoit's Pan et Bultfontein, pour des profondeurs absolument insignifiantes de 125, 200 et 400 pieds. Si la loi d'enrichissement se maintenait dans ces condi-