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ÉTUDE SUR LES EAUX MINÉRALES
également les échantillons d' Helix nemoralis et d' Eguzsetum telmateja que nous y avons recueillis. Et d'un autre côté, vu la température de ces eaux, leur degré élevé de minéralisation et la forte proportion d'a-
cide carbonique qu'elles contiennent, il est très naturel d'admettre qu'elles doivent leur activité au voisinage du massif volcanique des Puys, dont les éruptions par cratères datent de l'époque quaternaire et ont pu provoquer la réouverture des fissures anciennes du massif granitique.
Origine des sources. De ces différentes considérations, il nous paraît permis de conclure que les eaux de Châtel-Guyon 1° Sont alimentées par les eaux d'infiltration du massif
granitique qu'arrête et fait jaillir, à la façon artésienne, par les filons de la roche, le barrage miocène qui accompagne la faille terminale de ce massif; 20 Doivent leur minéralisation 'aux matières fournies par les terrains qu'elles traversent, et aux émanations volcaniques se faisant jour par cette faille et à travers les fissures de ces terrains, lesquels sont, pour ainsi dire, imprégnés d'acide carbonique, comme on peut le constater dès que l'on y exécute une fouille. L'abondance de ces gaz, dans la partie granitique du mamelon sur lequel est bâti Châtel-Guyon, est du reste
telle qu'on ne peut y établir aucune cave, et que les habitants ont été conduits à creuser toutes celles du village dans la partie miocène de ce mamelon (A).
DE CHATEAU-GUYON.
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CHAPITRE II. CAPTAGE ET MISE EN SERVICE DES EAUX.
Dispositions des captages adoptés. Le mode généralement suivi à Châtel-Guyon pour le captage des eaux minérales consiste, après avoir mis à nu le griffon, à le recouvrir d'une cloche en plomb dont le bord inférieur est recourbé horizontalement de manière à pouvoir s'appuyer sur la roche préalablement dressée autour du point d'émergence de la source. Oh épuise alors dans l'inté-. rieur de la cloche par le tuyau de dégagement qui la surmonte et après avoir, par un battage convenable, assuré le contact du rebord inférieur de la cloche et du rocher, on englobe tout l'appareil dans un massif de béton de ciment.
Une fois la prise du béton terminée, on conduit, au moyen d'un tuyau se raccordant avec celui de dégagement de la cloche, l'eau minérale au lieu d'emploi, lequel, en général, est à un niveau supérieur à celui de la source. Inconvénients de ces captages Cette manière de procéder présente de graves inconvénients, conséquence forcée de ce fait, signalé plus haut, que les eaux minérales suivent., pour arriver à la surface du sol, non des cheminées isolées, mais des filons d'une certaine étendue. Parmi cbs inconvénients, nous signalerons 1° La tendance qu'ont les eaux, au moment où elles sont forcées de remonter dans la cloche et le tuyau de conduite, à s'ouvrir de nouveaux passages le long de la lèvre du filon ;
(*) Dans les mines de plomb argentifère de Pontgibaud on est obligé d'avoir recours à de puissants ventilateurs pour se débar-
rasser du gaz acide carbonique qui se dégage de la roche (août 1885).
20 Les pertes dues à l'ouverture de ces nouveaux passages, pertes croissant avec la hauteur du refoulement des eaux, et pouvant devenir assez importantes pour arrêter leur écoulement lorsque l'on veut les conduire à un niveau notablement supérieur au captage ;