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MÉMOIRE SUR L'AÉRAGE DES MINES
DANS LE BASSIN HOUILLER DE LA RUHR-
Pour le soutènement des galeries, qui a, .au point de vue qui nous occupe, une assez grande importance, tant à cause àe la conservation de la section. des voies d'aérage qu'à cause des résistances plus ou moins grandes qu'il offre par frottement au passage du courant d'air, on
puits d'entrée jusqu'au ventilateur, est très variable d'une mine à l'autre, suivant l'étendue du champ d'exploitation et la plus ou moins grande division du courant. Il est même fort difficile d'établir une moyenne dans laquelle,
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emploie le plus souvent, en Westphalie, les cadres en bois. Ceux-ci ont l'inconvénient de faire sur la paroi de la galerie une assez forte saillie et, par conséquent, de déterminer dans le courant d'air des remous qui créent d'assez grandes résistances. Les cadres entièrement ou partiellement en fer, qu'on rencontre dans quelques mines, ont à un moins haut degré ce désavantage ; mais ils semblent résister moins bien que les cadres en bois à la poussée du terrain, parce que cette poussée n'est pas toujours dirigée dans le même sens et que, par suite, le cadre est exposé à travailler soit à la torsion, soit à la flexion dans une direction oblique à son plan, circonstances auxquelles un rail ou un fer à 7" n'est pas bien approprié. Malgré cela, les cadres en fer sont assez en vogue dans le bassin de la Ruhr. L'emploi de vieux rails comme chapeaux de cadres dont les montants sont en bois paraît donner de bons résultats, d'autant plus que c'est au plafond surtout qu'il convient d'éviter les anfractuosités. Mais les cadres elliptiques complètement en fer ne résistent pas longtemps aux poussées obliques du terrain et sont rapidement tordus et à remplacer. Le muraillement des galeries n'est généralement employé que par places, là où la grande poussée du terrain le rend nécessaire. C'est évidemment le soutènement le plus favorable à l'aérage, puisqu'il évite toute anfractuosité et donne aux galeries une surface lisse sur laquelle
le frottement de l'air est faible et une section à angles arrondis présentant moins de périmètre pour une même surface que les sections trapézoïdales ou rectangulaires. La longueur des circuits parcourus par l'air, depuis le
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pour être exact, il faudrait 'faire entrer la longueur de chaque courant partiel avec un coefficient proportionnel à son débit. Mais, sans faire un calcul, forcément incomplet, de cette moyenne, la Commission du grisou l'estime,
d'après ses observations, à 3.500 mètres environ. Voici quelques exemples que j'ai recueillis dans les mines que j'ai visitées ; ce sont les longueurs maxima des circuits de ces diverses mines ou champs d'exploitation L600 mètres.
Hannover Germania
3.000 3.140 3.500 5.000 4.750 6.500
Nen Iserlohn I Vollmond Nen Iserlohn 11 Zollern Dorstfeld
Quant à la longueur minima, elle n'est souvent que de quelques centaines de mètres. Pour terminer ce qui a rapport aux voies d'aérage, je
vais dresser ici un tableau des orifices équivalents de quelques mines de Westphalie, calculés d'après la formule donnée par M. Murgue a = 0,38
V 111.1
dans laquelle V est le débit en mètres cubes par seconde et h la dépression en millimètres d'eau. Les valeurs de V et de h, que j'ai fait entrer dans la formule, sont celles qui m'ont été fournies par les ingénieurs des mines que j'ai visitées.