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NOTE SUR LES PRINCIPALES EXPLOSIONS
le charbon était traîné par des chevaux et où alors, d'une part, sur le sol la poussière de charbon était mélangée au
crottin ou à d'autre poussière, et, d'autre part, sur le haut des parois la poussière n'avait pu se déposer en abondance comme dans les galeries à traînage mécanique; dans ces dernières, en effet, la poussière des bennes
est exposée à un courant d'air beaucoup plus vif. On trouve des exemples de ce genre au South Way du n° 3 Pit à Seaham , et probablement au Lawson's Way à Usworth. Les effets des explosions indiquent dans tous les cinq cas qu'elles étaient dirigées vers les vieux travaux. Dans aucune des catastrophes les ouvriers ne semblent avoir été alarmés avant le moment même de l'explosion (comme ils l'ont été, par exemple, à Clifton Hall), ce qui n'aurait pas manqué si des quantités notables de grisou avaient passé sur leurs lampes avant l'explosion, comme on serait obligé de le supposer si on ne veut pas admettre des dégagements simultanés de gaz en plusieurs points. Il serait également difficile d'expliquer, avec le grisou seul, comment certaines parties des galeries en communication directe avec les autres auraient été épargnées et comment aussi les retours d'air seraient restés tout à fait exempts. MM. Atkinson admettent donc qu'on ne saurait trouver une explication que dans la présence des poussières dans les galeries parcourues par l'explosion. Ils admettent d'ailleurs qu'il pouvait y avoir une faible proportion de grisou dans certaines parties. Ils attribuent aux coups de mine tirés dans les galeries au rocher les explosions de Seaham, Tudhoc et Usworth ; en faisant remarquer que
l'un de ces coups a été allumé par un feu nu, et qu'il passait aux points en question des volumes d'air de 1.708, 650 et 730 mètres cubes d'air par minute, ils considèrent dans ces trois cas l'air comme y ayant
SURVENUES DANS LES HOUILLÈRES ANGLAISES. 339
été pratiquement dépourvu de grisou, et admettent, par conséquent, l'explosion des poussières seules. Dans l'explosion de West Stanley, également attribuée par eux à un' coup de mine, ils admettent la présence d'une faible quantité de grisou ; quant à celle de Trindon Grange, ils admettent franchement que l'explosion initiale est due au grisou. Il faut encore remarquer que, dans les quatre premières explosions attribuées à des coups de mine, les effets mécaniques de l'explosion ne se sont fait sentir qu'à plus de
50 à 70 mètres de chaque côté du point-origine, ce qui n'a pas eu lieu à Trindon Grange. Cette circonstance est, en effet, à remarquer ; elle semblerait démontrer qu'il
n'y a eu, à l'origine, qu'une simple inflammation (la flamme ne remplissant pas même toujours toute la galerie, comme à Usworth) et que l'explosion ne s'est produite que plus loin. MM. Atkinson pensent que ce passage de l'inflammation à l'explosion pourrait être dû à la com-
pression de l'air devant le mélange enflammé d'air et de poussière, compression due à l'expansion provoquée par
la chaleur. Nous ferons remarquer tout d'abord que l'absence d'effets mécaniques au point-origine s'est également montrée dans l'explosion de Mardy, dans laquelle
cependant la cause originelle de la catastrophe paraît bien avoir été le grisou seul. D'autre part, on peut admettre, d'une façon, générale, abstraction faite de la cause originelle de la catastrophe, grisou ou poussières, qu'au point-origine il y a d'abord une simple inflammation qui se propage avec la vitesse normale d'inflammation jusqu'à ce que, à une certaine distance de ce point et sous l'influence de diverses causes, la vitesse s'accélère subitement au point de provoquer les phénomènes et les effets de l'onde explosible. MM. Atkinson se sont préoccupés de répondre à l'objection faite souvent, en ce qui concerne l'effet des coups de mine sur les poussières, qui consiste à dire que si cet Tome XI. 1887.
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