Annales des Mines (1887, série 8, volume 12) [Image 57]

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DE QUELQUES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS.

SERVICE DU MATÉRIEL ET DE LA TRACTION

chandises ; mais on emploie également`pour ce service des

machines à trois et à quatre essieux accouplés. Celles à

trois essieux accouplés ont tantôt un truck à quatre roues et à pivot central, semblable à celui du genre américain, et tantôt un truck à deux roues et à pivot excentré, genre Bissel. Dans ce dernier cas, on les désigne par l'épithète de « Mogul ».. Quant aux machines à quatre essieux accouplés, elles ont ordinairement un truck à deux roues et à pivot excentré, et elles appartiennent alors au genre « Consolidation ».

Les machines de gare sont les seules qui n'aient pas de truck articulé. Elles portent quelquefois elles-mêmes leurs caisses à eau et à charbon, comme nos machines-tenders de gare, mais souvent aussi elles ont des tenders séparés. Ces tenders, montés, comme la plupart des tenders américains, sur deux trucks articulés, sont, comme eux, longs et bas; de plus, leur caisse à eau se termine, du côté opposé à Machines de gare.

la locomotive, par un plan incliné qui permet au mécanicien de découvrir la voie à faible distance devant lui pendant la marche tender en avant.

Machines à voyageurs. Machines à voyageurs du Pennsylvania Railroad. Les machines à voyageurs du Pennsylvania Railroad, à l'exception des machines-tenders' à double truck de la classe L qui font un service spécial, se rattachent toutes au genre américain. Elles forment deux groupes bien distincts, suivant la nature du combustible, anthracite ou houille, en vue duquel elles ont été construites. Celles qui brûlent de l'anthracite ont un foyer beaucoup plus grand et des tubes de moindre diamètre que celles brûlant de la houille ; de plus, par suite des dimensions de

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leur foyer, leur deuxième essieu moteur, au lieu d'être rejeté tout à fait à l'arrière, comme dans le type classique du genre américain, est placé au-dessous du cendrier.

Des dix classes dont les dimensions sont données par le tableau II, quatre brûlent de l'anthracite et six de la houille ; mais deux de ces dernières, les classes E et N, ne sont que des variantes des classes B et 0 dont elles ne diffèrent que par le diamètre des cylindres, de sorte qu'il n'y a, à proprement parler, que quatre classes de chaque espèce. Les plus récentes sont celles qui sont dé-

signées par les lettres K, À anthracite, P et O. Ce sont

également les plus lourdes et les plus puissantes et celles qui marchent à la pression la plus élevée. Cette pression est de 9",84 pour les classes K et À anthracite,. de 9k,1.4 pour la classe P; elle n'est que de 8',79 pour la classe 0 qui ne diffère pas, à cet égard, des classes plus anciennes.

Puissance des chaudières.

Toutes ces locomotives

ont des tubes notablement plus courts que notre type P.-L.-M., n"s III à 400, ce qui est une conséquence presque forcée du genre auquel elles appartiennent. Il ne serait pas possible, en effet, d'allonger sensiblement. leurs tubes sans charger davantage les roues du truck ; et, en raison de leur faible diamètre, on tient à ne pas faire porter à ces dernières plus de 7 à 8 tonnes par essieu. Du reste, une longueur de tubes de 3 mètres à 3,351, si elle est moins avantageuse au point de vue de l'économie du combustible que notre longueur de 4111,945,

ne parait pas être beaucoup moins efficace au point de vue de la puissance de vaporisation de la chaudière; les expériences en cours à notre atelier de Paris ne laissent aucun doute sur ces deux points. Il en résulte qu'à égalité, de tirage, les locomotives à voyageurs du Pennsylvania