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LES EXPLOSIONS DE LOCOMOTIVES
A-23, A-24, A-31), les chaudières étaient en tôles moor, très ductiles. En Belgique, au contraire, à la suite de l'explosion A-3, l'administration des chemins de fer
de l'État fit démonter les tubes des chaudières de la même série que celle qui avait sauté ; le même défaut n'y fut pas trouvé. «I La même différence, dit M. Vinçotte , se trouve dans les générateurs fixes. En Belgique, la corrosion en sillon, le long des rivures, ne se produit pas. Nous n'en avons pas un seul exemple dans les 3.000 chaudières de l'Association... « En Angleterre et aux États-Unis, c'est un défaut ha-
EN FRANGE, EN BELGIQUE ET EN ANGLETERRE. 411
pour donner [toute sécurité est une question capitale et encore douteuse.
2° Les formes s'écartant du cercle, dans les sections des corps cylindriques, engendrent des flexions qui' peuvent être considérables et dont le danger est évident.
En général, on cherche à rendre stable la forme des corps de chaudière de cette nature au moyen de tirants transversaux; mais quand même les réactions de ces tirants feraient théoriquement équilibre aux efforts de déformation, il tendrait à se faire des flexions dans leur
voisinage, parce qu'en général on ne peut pas placer rigoureusement ces tirants au point d'application de ces
bituel régulièrement signalé dans tous les rapports de sociétés de surveillance , et qui occasionne de nombreuses réparations et beaucoup d'explosions. » En tous cas, si l'explication qui en a été donnée cidessus est la véritable, il existe, comme le dit M. Vin-
efforts.
çotte, un moyen de s'en affranchir radicalement : c'est de faire les assemblages par double couvre-joint. Faisons
chaudière dont la section se compose de deux arcs de cercle devrait être assurée par des tirants dirigés suivant la corde commune. Or voici les détails que donne M. Vinçotte sujet de cette explosion « La tôle était rongée intérieurement dans toute la zone
remarquer qu'un couvre-joint simple ne suffit pas, et peut même présenter, lorsqu'il est extérieur, un vice capital, car le sillon qui tend à se former dans le couvrejoint lui-même peut difficilement s'apercevoir. Avec les rivures ordinaires, le moyen d'éviter les expia sions dues à cette cause est évidemment d'inspecter intérieurement le corps cylindrique, à intervalles suffisamment rapprochés. 11 règne d'ailleurs, sur le temps au bout duquel ce défaut peut devenir dangereux, une grande incertitude qui doit rendre d'autant plus vigilant. Malheureusement l'inspection intérieure des chaudiêres locomotives ne
peut se faire qu'en enlevant, en tout ou en partie, le faisceau tubulaire : l'étude du délai au bout duquel cet enlèvement et l'inspection intérieure sont nécessaires
En France, un accident dû à cette cause a été l'explo-
sion A-8 des ateliers du chemin de fer d'Orléans. En Belgique, l'explosion A-2 est un exemple d'autant plus intéressant, que théoriquement la stabilité d'un corps de
des entretoises inférieures.
« De chacun des trous partaient, de tous côtés, de profonds sillons de corrosion; ceux qui avaient une direction transversale étaient courts ; ceux qui étaient dirigés en longueur, ou à peu près, se prolongeaient dans la direction des trous voisins, en diminuant de profondeur au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient des trous des entretoises.
« Le sillon principal, celui qui a causé l'accident, s'étendait d'une manière continue, de la 5° à la 10° entretoise, et avait une profondeur de 5 à 7 millimètres contre les trous, endroits.
et de 1/2 à 1 1/2 millimètre dans les autres