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mort dans cette catastrophe. Le 10 août, on n'avait pu retirer que cinq cadavres ; je crois qu'on sera obligé de renoncer à la recherche des autres.
six heures et demie, le bateau à vapeur qui se trouvait au débarcadère a été repoussé sur le lac, par le
mouvement de l'eau, à 150 mètres de distance de sa station. L'effondrement est limité sur la rive au mur de soutènement du jardin Spillmann et au quai, soit une longueur de 150 mètres (fiy. 17); sa largeur est de 40 mètres. Le
quai a peu souffert, une petite partie de sa tête seule à disparu. J'ai attribué de suite la catastrophe à l'existence (l'une nappe d'eau souterraine, et on a reconnu depuis, par des
sondages, que cette nappe existait dans des alluvions anciennes à 3 mètres en contre-bas du niveau du lac. Cette nappe doit être alimentée par une partie des eaux pluviales que reçoit une zone composée de montagnes, de collines, d'une plaine, dont l'étendue ne paraît pas être inférieure à 100 kilomètres carrés (fig. 16). La
rivière, la Lorze, ne doit pas être étrangère à l'alimentation de la nappe ; en effet, cette rivière, qui sort du lac Egeri, dont l'altitude est supérieure de 300 mètres à celle du lac de Zug, entre, à 1 kilomètre de sa naissance, dans une gorge très étroite, très escarpée, dont la longueur est à peu près de 4 kilomètres, et qu'il est impossible de parcourir dans l'état actuel des lieux; si, comme on est
porté à le supposer, cette gorge est le résultat d'une faille, une partie du débit de la rivière doit disparaître dans des crevasses. Pour s'assurer du fait, il faudrait exécuter simultanément des jaugeages à Tinter-Egeri et au nord de Baar, à l'entrée de la rivière dans la vallée. La Lorze se jette dans le lac de Zug à 3 kilomètres à l'ouest de la ville, et en sort à 2 kilomètres de distance de là, près de Cham, pour aller s'écouler plus loin dans
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la Reuss. Malgré la faible étendue de la traversée, c'est surtout cette rivière qui maintient le niveau du lac, car
la rivière l'Aa de Arth , dont le parcours n'atteint pas 6 kilomètres, a un trop faible débit pour jouer un rôle important. D'ailleurs les torrents qui descendent le long des flanc du Rigi et du Rossberg sont presque toujours à sec. Je ferai remarquer qu'à l'autre extrémité du lac, à Arth, il existe aussi une nappe souterraine, émergeant en différents points à 80 centimètres au-dessus du niveau,
et qui fournit aux habitants une eau excellente. Cette nappe est peu, importante et cela se comprend, car elle ne peut être alimentée que par une partie des eaux pluviales qui tombent sur une surface de 20 kilomètres carrés environ. J'arrive maintenant à l'explication de l'effondrement dont l'emplacement, débarrassé des débris de bois, est devenu une petite anse du lac de Zug (fig. 18 et 19). Le fond de ce lac est formé d'une argile vaseuse glaciaire (qui forme presque une zone continue du lac de Constance
au lac Léman) et qui, par sa nature, est complètement imperméable. Des détritus de roches se sont accumulés successivement sur les bords non rocheux du lac, tout en permettant un écoulement libre aux eaux pluviales ; les terres végétales et les terres rapportées par l'homme, recouvrant successivement les alluvions, n'ont eu à peu près pour effet que de retarder l'arrivée des eaux pluviales aux terrains imperméables. C'est d'ailleurs l'explication que tout le monde donne de la formation des nappes souterraines. Dans ces dernières années, on a construit à Zug un quai partant du palais du gouvernement et aboutissant à 150 mètres environ du mur de soutènement du jardin Spillmann, mur constituant lui-même un quai très solide.
La nappe, au lieu de s'écouler dans le lac sur une longueur de 350 à 400 mètres, n'a plus eu pour débouché