Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 243]

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ÉTUDE SUR LES APPAREILS PICCARD

des campagnes si l'appareil se suffisait à lui-même. Ces

pertes seraient respectivement de 14 et 35 calories. Dans la réalité, elles sont beaucoup plus grandes, de sorte qu'on est obligé, surtout vers la fin des campagnes d'ajouter dans le condenseur, à la vapeur comprimée, une certaine quantité de vapeur issue d'un générateur spécial. J'ignore qu'elle est l'importance relative de cette quantité additionnelle, mais nous pouvons nous en faire une idée en calculant les pertes d'après les coefficients connus sur le refroidissement des parois métalli-

ques. Celles de l'appareil Piccard peuvent se diviser en deux catégories. Les unes, dont le total se monte à 60 mètres carrés, sont en contact avec la saumure ou avec la vapeur qu'elle émet au-dessus d'elle ; elles se trouvent à une température moyenne, à peu près constante, de 105 degrés ; les pertes qu'elles occasionnent ont déjà été représentées par p.. Les autres, qui se montent

à 15 mètres carrés, sont en contact avec la vapeur comprimée ; leur température moyenne est variable avec le degré de compression; les pertes qu'elles occasionnent

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POUR L'EXTRACTION DU SEL.

et qui sont exprimées par la formule suivante (*) R=125 mo

mo 1 0

(37)

( avec

r

0,552 0°,233 K,

1,0077.

Cette formule va nous permettre de calculer pt. et ri. Supposons par exemple que la température moyenne de la première catégorie de parois soit à 90 degrés au-dessus de la température de l'air ambiant, nous aurons 140 calories,

au comm'.n des campagnes, Et.--= 60 x 0,18 x 90 x p. =- 60>< 0,18 x 90><

à la fin des campagnes,

10

..-- 160 calories.

Mais ces chiffres s'appliquent à des parois nues ; ils sont réduits dans une grande proportion, à un sixième au plus, par l'enveloppe de sciure de bois. Pour les parois de la deuxième catégorie, si on admet

un excès de température de 120 degrés au commencement des campagnes et de 160 degrés à la fin, on a 15>< 0,24>< 120 x

58 calories,

ont été représentées par A. Le refroidissement de ces surfaces se fait par rayonnement et par convection, de sorte que si on désigne par R, r et K les coefficients de

au comm.'. des campagnes,

refroidissement total, de rayonnement et de convection,

chiffres qu'il faut également réduire en raison du calorifuge. Ces valeurs ne sont que grossièrement approximatives,

on a: R =--

+ K.

D'après Péclet, pour de faibles différences de températures ne dépassant pas 12 degrés, le pouvoir rayonnant r de la tôle ordinaire est égal à 0',046 (par mètre carré, minute et degré), et le coefficient de convection

à la fin des campagnes,

n=15 x 0,35 x 160><

calmes, est égal à 0ca',033. Mais, au delà de ces coefficients croissent avec la différence 0 des températures de la paroi et de l'enceinte d'après les lois assez complexes qui ont été découvertes par Dulong et Petit

=-- 140 calories,

cependant elles permettent de conclure que les pertes totales par refroidissement des parois de l'appareil va(*) Le tableau ci-dessous donne les valeurs de R calculées do 30 en 30 degrés

par l'air K, pour de grandes surfaces et des

enceintes 120 degrés,

60 10

o

0

so 60 90

0,080 0,105 0,137 0,180

120 150 180

0,25 0,32 0,44