Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 251]

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ÉTUDE SUR LES APPAREILS PICCARD

libre à l'excès de la pression atmosphérique qui règne dans

la chambre, sur celle de la vapeur dans la chaudière. Le tuyau tlf fonctionne donc comme un baromètre à si. phon ; le niveau de l'eau en F est à peu près invariable ; c'est le niveau dans la petite branche e qui se déplace automatiquement suivant les variations de pression. La pression dans la chaudière s'écartant peu de Oat,47, la différence de ces niveaux est voisine de 5,50. Entrons maintenant dans l'examen détaillé de chaque organe.

Bassins. L'appareil comprend une série de six bassins en ciment recouverts par des voûtes en briques. Ces

voûtes sont percées au centre d'un orifice surmonté d'une cheminée de 7 mètres de hauteur, et, à chaque extrémité, d'une ouverture qui fait communiquer les bas-

sins soit avec la conduite d'amenée d'air, soit avec celle de départ. Ces conduites ont une section de un demi-mètre carré. On remarquera que la conduite d'amenée d'air c est repliée sur elle-même. Cette disposition était en effet indispensable pour obtenir la même circulation d'air dans tous les bassins. Car, sans cela, la variation de longueur du parcours dans les conduites aurait entraîné dans les différents bassins d'inégales chutes de pression entre les orifices d'entrée et de sortie. Chaque bassin a 66 mètres carrés de surface et l'eau salée y occupe une hauteur de 2 mètres. Des portes, complètement immergées quand les bassins sont pleins, les font communiquer avec des puisards extérieurs P, qui servent à la descente des ouvriers et à l'enlevage du sel.

Les tubes chauffeurs B sont repliés en forme d'ic et sont placés tout près de la surface libre du liquide. Ils forment, par bassin, une surface de chauffe de 40 mètres carrés.

POUR L'EXTRACTION DU SEL.

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Le ciment employé pour la confection des bassins n'a de lui. De nompas rendu les services qu'on attendait fuient la vasont produites par où breuses fissures se d'assez grandes peur et l'eau salée, ce qui occasionne pertes de calorique. Bien qu'il existe des ciments qui ré-

sistent fort bien à des alternatives de température de 100 degrés, les constructeurs se proposent dorénavant, pour se mettre à l'abri de tout mécompte, de faire les bassins en tôle de 7 millimètres. Ils seront recouverts de fers plats, puis d'un lit de pierres de tailles jointives et enfin d'une couche de sable. d'un mètre d'épaisseur qui constituera un excellent calorifuge.

Ventilateur. Le ventilateur centrifuge n'a rien de

particulier. Il aspire dans les bassins et refoule dans les chambres à pluie. Il eût été peut-être préférable de le placer sur la conduite de refoulement dans les bassins, car, à cet endroit, le volume du mélange est moindre et le ventilateur n'eût débité que 0'3,95 par seconde, au lieu de 1.'3,32, c'est-à-dire 28 p. 100 de moins. Chambre à pluie. La chambre à pluie, d'une contenance de 18 mètres carrés, est faite en maçonnerie, avec des murs de 60 centimètres d'épaisseur. Les six bacs en tôle qu'elle renferme sont disposés en chicane à 30 centimè-

tres l'un de l'autre. On aurait pu substituer à ces bacs un massif de briques analogue à ceux des régénérateurs de chaleur, ou mieux encore une colonne de coke; les surfaces de contact entre le mélange gazeux et l'eau eussent été ainsi plus multipliées, ce qui aurait nécessairement de entraîné une élévation dans la température de sortie l'eau distillée et par suite un amoindrissement dans le débit de la pompe et dans le travail moteur correspondant; mais il est vrai que, par contre, la résistance offerte au passage des gaz eût été plus considérable, et on aurait perdu en partie d'un côté ce qu'on aurait gagné de l'autre.