Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 252]

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POUR L'EXTRACTION DU SEL.

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presque les tuyaux chauffeurs. On l'isole alors en fermant

le robinet qui commande l'arrivée de la vapeur comprimée et en tournant les vannes d'entrée et de sortie d'air chaud. On transvase ensuite la saumure qui baigne le sel dans le bassin qui vient d'être nettoyé et on ouvre les soupiraux à chaque extrémité, ainsi que la cheminée, de manière à faire circuler dans le bassin un courant d'air frais. Au bout de deux jours, la température s'est suffisamment abaissée pour que des hommes puissent descendre par le puisard et sortir le sel, qui est ensuite envoyé à l'essoreuse ou à l'égouttage. Quand le sel est enlevé, les ouvriers grattent les incrustations de scl-'.A formées autour des tubes chauffeurs et se retirent en fermant le puisard, les soupiraux et la cheminée. Le bassin est alors prêt à fonctionner de nouveau et à recevoir la saumure de son voisin qu'on nettoiera à, son tour comme il vient d'être expliqué. L'intervalle entre les différents nettoyages est de cinq jours, on revient donc au même bassin au bout d'un mois.

Telle est la période totale de la permutation tournante d'après laquelle les bassins sont mis en vidange. On peut remarquer qu'elle est précisément égale aux campagnes de l'appareil à sel fin en y comprenant la durée du nettoyage.

La production est de 8 tonnes de sel par jour et de 2.500 tonnes par an. Quelle est maintenant la consommation de combustible? Il ne faudrait pas croire que la vapeur refoulée par le compresseur suffit au chauffage des bassins. Les pertes de calorique sont en effet considérables et il est indispensable d'envoyer dans les tubes chauffeurs, concurremment avec la vapeur du compresseur, une proportion relativement grande de vapeur issue d'un générateur spécial. A Salies-du-Salat, les bassins n'ont pas été construits dans de bonnes conditions ; comme je l'ai déjà dit, ils se